Israël est secoué depuis vendredi soir par la mort de trois otages tués " par erreur " par ses propres soldats dans la bande de Gaza, où l’armée multiplie les raids aériens malgré les pressions de son allié américain pour plus de retenue.

Les trois otages israéliens " identifiés par erreur " comme une " menace " ont été tués par des soldats opérant à Choujaiya, dans le nord de la bande de Gaza. Il s’agit de Yotam Haïm, un batteur de Heavy Metal de 28 ans, Samer al-Talalqa, un Bédouin de 25 ans, et Alon Lulu Shamriz, 26 ans, a annoncé l’armée israélienne, précisant que les corps avaient été rapatriés en Israël.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahou a aussitôt regretté " une insupportable tragédie " qui plonge " tout l’État d’Israël dans le deuil ", tandis qu’à Washington la Maison Blanche évoquait une " erreur tragique ".

Peu après cette annonce, des familles d’otages et des sympathisants ont défilé avec des photos de captifs devant le ministère israélien de la Défense à Tel-Aviv pour demander un accord immédiat en vue de leur libération.

" Chaque jour, un otage meurt ", pouvait-on lire sur une affiche alors qu’un drapeau israélien placé dans la rue a été aspergé de peinture rouge évoquant du sang.

Environ 240 personnes ont été capturées dans l’attaque sanglante de commandos du Hamas le 7 octobre en sol israélien.

Après l’annonce de la mort des trois otages, le site Axios a indiqué que David Barnea, le chef du Mossad, les services secrets extérieurs israéliens, doit rencontrer ce week-end le Premier ministre qatari, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani.

La rencontre, en Europe, doit porter sur la libération d’otages, poursuit Axios sans préciser le lieu de cet entretien ni le nombre de captifs qui pourraient être libérés parmi les quelque 129 estimés toujours retenus à Gaza.

Maureen Décor, avec AFP