Les Irakiens ont voté lundi pour choisir les membres de leurs conseils provinciaux, premier scrutin du genre en une décennie qui servira à consolider les partis chiites pro-iraniens au pouvoir, malgré un taux de participation qui s’annonce limité.

Passé dans l’opposition, l’influent leader religieux chiite Moqtada Sadr boycotte ces élections se déroulant dans 15 provinces. Dans un pays de 43 millions d’habitants, riche en hydrocarbures, mais miné par une corruption endémique, la désillusion domine.

Les bureaux de vote ont fermé comme prévu à 18h (15h GMT), selon l’agence de presse étatique INA. Lundi à la mi-journée, le taux de participation était de 17%, selon un responsable de la commission électorale, le juge Omar Ahmed, qui enjoignait les Irakiens à voter " pour contribuer au succès du processus électoral ".

Jusqu’à la fermeture des urnes, des journalistes de l’AFP ont constaté une faible affluence dans trois bureaux de vote de Bagdad, mais aussi dans le sud, dans la ville de Nassiriya, les électeurs arrivant au compte-gouttes.

Lamiaa Mahmoud, fonctionnaire de 59 ans, a voté pour " construire le pays ". " Nous voulons développer le pays, nous ne voulons pas rester en arrière ", martèle-t-elle.

Le scrutin est un test pour le gouvernement de Mohammed Chia al-Soudani. Nommé par une coalition de partis pro-iraniens, il fait valoir sa politique de développement des services publics et des infrastructures, ravagés par des décennies de conflits.

" La participation sera l’indicateur ultime de satisfaction, explique à l’AFP Renad Mansour, du centre de réflexion Chatham House. La question est de savoir si le populisme économique du gouvernement – la distribution d’emplois (dans le secteur public) – marche et attire ou non le jeune public. "

Avec AFP

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