En ce 25 décembre, le pape a appelé à "résoudre la question palestinienne", dans son discours de Noël. Il a dénoncé une situation humanitaire sans espoir et a demandé un cessez-le-feu qui permettrait l’entrée de l’aide humanitaire.

Le pape a dénoncé, lundi, dans son traditionnel message de Noël, "la situation humanitaire désespérée" des Palestiniens dans la bande de Gaza, appelant à la libération des otages encore retenus et à un cessez-le-feu.

"Je demande que cessent les opérations militaires, avec leur effroyable suite de victimes civiles innocentes, et que l’on remédie à la situation humanitaire désespérée en autorisant l’entrée de l’aide humanitaire", déclare le pape François devant plusieurs milliers de pèlerins réunis sur la place Saint-Pierre.

Près de trois mois après le début de la guerre entre Israël et le Hamas, la situation humanitaire dans la bande de Gaza, où 85% de la population a été déplacée, est catastrophique selon l’ONU.

L’aide humanitaire, dont l’entrée à Gaza est contrôlée par Israël, arrive au compte-gouttes depuis l’Égypte et le poste-frontière israélien de Kerem Shalom, très en deçà des immenses besoins du territoire palestinien dévasté.

Dans son homélie prononcée dimanche soir, lors de la messe de Noël en la basilique Saint-Pierre, il déplorait déjà "le fracas des armes" dans la bande de Gaza qui a terni les célébrations à Bethléem – où, selon la tradition, est né Jésus-Christ –, en Cisjordanie occupée.

"Le regard et le cœur des chrétiens du monde entier sont tournés vers Bethléem, là où règnent aujourd’hui la douleur et le silence", a-t-il dit lundi.

Sur le long terme, le souverain pontife a appelé à "résoudre la question palestinienne, à travers un dialogue sincère et persévérant entre les parties, soutenu par une forte volonté politique et par l’appui de la communauté internationale".

"Je porte dans mon cœur la douleur pour les victimes de l’odieuse attaque du 7 octobre dernier et je renouvelle un appel pressant pour la libération de ceux qui sont encore retenus en otage", a déclaré le pape François, 87 ans, dans son traditionnel discours "Urbi et Orbi" ("à la ville de Rome et au monde").

Comme chaque année, lors de cette adresse à l’humanité retransmise dans le monde entier, le chef des 1,3 milliard de catholiques a invoqué "le prince de la paix" – Jésus-Christ – pour passer en revue les principaux conflits et foyers de tensions dans les deux hémisphères.

Il a ainsi cité la Syrie, le Yémen et le Liban pour qui il dit prier afin "qu’il retrouve rapidement la stabilité politique et sociale".