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Dans le tumulte politique qui caractérise cette année d’élections au Royaume Uni, le Parti conservateur britannique et le gouvernement dirigé par le Premier ministre Rishi Sunak se trouvent face à des vents défavorables, révélés de manière évidente par des sondages récents. Ces enquêtes, publiées respectivement par le Daily Telegraph et le Times of London, deux bastions médiatiques traditionnellement alignés avec la droite et le centre-droit, ont envoyé des ondes de choc à travers les cercles politiques. Le 14 janvier dernier, le Daily Telegraph, réputé pour son conservatisme, dévoilait des données éminemment préoccupantes pour les Tories, suggérant une perspective d’anéantissement lors des prochaines élections générales prévues, pour le moment, à l’automne prochain. Les chiffres avancés sont accablants, avec une prévision de seulement 169 sièges parlementaires pour les conservateurs, en nette régression par rapport aux 349 sièges actuels, tandis que les travaillistes, en opposition, se verraient attribuer une avancée significative, passant de 197 à 385 sièges. Une chute vertigineuse qui ne manque pas d’inquiéter et de susciter des interrogations profondes.

Le lendemain, le Times of London enfonçait le clou en révélant un deuxième sondage, accablant encore davantage pour le gouvernement Sunak. Ce dernier n’aurait le soutien que de 20% des électeurs, un chiffre alarmant qui a été perçu comme une seconde humiliation pour les conservateurs. Néanmoins, certains analystes avertis s’interrogent sur la nature de ces révélations fracassantes, mettant en lumière la connivence stratégique entre deux organes de presse traditionnellement alignés sur la droite politique.

Cette soudaine plongée dans les abysses des sondages, orchestrée par des médias réputés pour leur tendance conservatrice, pourrait bien être interprétée comme une manœuvre délibérée visant à attirer l’attention de l’électorat conservateur face à une menace imminente. Certains observateurs pointent du doigt une stratégie médiatique destinée à inciter les rebelles conservateurs à se rallier au Premier ministre Sunak dans des dossiers cruciaux, alors que l’unité semble plus que jamais essentielle.

Le peuple britannique, selon des sources médiatiques émanant de divers horizons, accorde une importance cruciale aux solutions économiques et migratoires dans le contexte actuel, et le gouvernement dirigé par Rishi Sunak s’attelle avec détermination à répondre à ces préoccupations majeures. Sur le plan économique, les anticipations de la Banque d’Angleterre ont été dépassées par l’initiative de relance économique orchestrée par le Premier ministre et son Chancelier de l’Échiquier, Jérémy Hunt, dont l’expertise économique exceptionnelle et le pragmatisme financier apportent leurs fruits.

L’inflation annuelle a chuté à 4% en janvier 2024, comparativement aux 11,1% à l’arrivée de Sunak au pouvoir. La dette, en contrepoint des prévisions, demeure sous contrôle, et la croissance économique reprend de manière encourageante, surpassant timidement les projections de la Banque d’Angleterre. Des prédictions émanant d’organes économiques indépendants crédibles, tels que l’Oxford Institute of Economics, envisagent même un taux d’inflation de 2% dès avril et 1,5% en mai, contre des estimations initiales pour fin 2025. Fort de ces améliorations économiques, le gouvernement dispose d’une marge financière élargie d’environ 20 milliards de livres sterling (par rapport aux 10 milliards initialement prévus, prévoyant des réductions d’impôts significatives lors de l’annonce du budget le 6 mars prochain.) Ces mesures incluent la baisse de l’impôt sur le revenu, du coût de la sécurité sociale (déjà réduit de 2% depuis le début de l’année), et potentiellement la diminution des droits de succession, le tout accompagné d’investissements substantiels, notamment dans le domaine technologique. Un autre budget pourrait être attendu avant les élections d’automne, qui apporterait un plus gros lot de baisses de taxes.

Ainsi, malgré les errements économiques des gouvernements conservateurs précédents, notamment sous l’administration de Liz Truss, qui a laissé le Royaume-Uni au bord de l’effondrement financier, il serait éminemment hypocrite de ne pas reconnaître les efforts de Rishi Sunak et Jérémy Hunt visant à redresser l’économie britannique et à la propulser sur la voie de la reprise et de l’effervescence. En contraste, l’alternative envisagée par certains, à savoir un gouvernement travailliste, suscite des préoccupations quant à une imprudence financière manifeste, illustrée par l’emprunt projeté de 28 milliards de livres pour financer des initiatives dites vertes. Cette perspective augurerait d’une hausse de la dette nationale, vraisemblablement suivie d’une augmentation des impôts, dans un contexte où le pays subit déjà une pression fiscale exceptionnellement élevée, la plus marquée depuis 70 ans, notamment en raison des conséquences de la crise du COVID et du conflit en Ukraine.

Sur le front migratoire, le Premier ministre Rishi Sunak s’emploie avec résolution, bien que non sans difficultés, à mettre en œuvre son plan visant à restreindre l’immigration illégale, en défendant ardemment la proposition de loi connue sous le nom de " Rwanda Bill ". Cette mesure législative prévoit le renvoi de tout immigrant pénétrant illégalement au Royaume-Uni vers son pays d’origine, si les circonstances le permettent, ou au Rwanda. Adoptée au Parlement le 18 janvier dernier, elle a suscité le mécontentement de l’opposition travailliste. Toutefois, la loi doit encore passer par l’examen de la Chambre des Lords, où une opposition farouche est anticipée, étant donné la prédominance travailliste au sein de cette institution.

L’assentiment royal est attendu au plus tôt en mars, et le premier vol de rapatriement pourrait avoir lieu dès juin. La lutte pour l’adoption de cette loi demeure néanmoins loin d’atteindre sa conclusion. Malgré cela, des améliorations notables dans le bilan des migrations illégales peuvent être attribuées à M. Sunak. Les flux d’immigrants illégaux en provenance d’Albanie, principal hub migratoire vers le Royaume-Uni, ont chuté de 90% au cours de la dernière année, de même que le nombre de bateaux clandestins, enregistrant une baisse de plus d’un tiers. En contraste, l’alternative envisagée par un gouvernement travailliste ne propose aucune stratégie claire pour maîtriser l’immigration illégale, semblant éviter la question afin de ne pas heurter son électorat d’extrême gauche.

Au domaine délicat de la politique étrangère, une convergence notable entre les conservateurs et les travaillistes s’est dessinée, particulièrement depuis la victoire du leadership de Sir Keir Starmer à la tête des travaillistes. Sous la direction controversée de Jeremy Corbyn, les travaillistes avaient manifesté des tendances marquées vers l’anti-atlantisme, tout en affichant des positions pro-Russie, pro-Chine et pro-Iran. Toutefois, la donne a changé avec l’arrivée de M. Starmer, qui a aligné ses positions sur celles des conservateurs en condamnant catégoriquement l’invasion russe en Ukraine, les attaques du Hamas sur Israël, et en soutenant les frappes américano-britanniques contre les Houthis. Il est donc peu probable que l’on assiste à un changement drastique dans la politique étrangère en cas de victoire travailliste aux élections. La seule incertitude qui se profile serait une éventuelle difficulté de collaboration entre Sir Keir Starmer et le président américain Donald Trump, si ce dernier venait à être réélu en novembre prochain, une préoccupation exprimée par des sources proches du leader travailliste au Daily Mail.

En somme, la voie vers le succès électoral pour le Parti conservateur demeure indéniablement liée à l’unité derrière leur leader incontesté, Rishi Sunak. Son leadership éclairé et son efficacité manifeste dans la revitalisation économique de la Grande-Bretagne font de lui le pilier central autour duquel la victoire conservatrice s’articule. Comme souligné dans des analyses antérieures, Sunak a redressé les fondations du pays, jetant les bases d’une renaissance et d’une vigueur économique. Les dissensions internes et les dissidences parlementaires ne font que légitimer le choix des électeurs indécis en faveur du Parti travailliste, dénué de convictions solides. Il reste désormais dix mois cruciaux pour démontrer que les conservateurs peuvent transcender leurs divergences, réduire l’écart dans les sondages, sinon, l’alternative qui se profile serait dévastatrice pour l’avenir politique du parti. La cohésion derrière Sunak demeure leur unique bouclier face à une opposition qui, autrefois vacillante, semble aujourd’hui plus résolue que jamais.

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