Deux explosions ont eu lieu, ce mercredi, au Pakistan, à la veille des élections législatives, faisant au moins 24 morts. Le ministre de l’Information soupçonne une tentative de sabotage tandis que la confiance des Pakistanais s’effrite.

Au moins 24 personnes ont été tuées, mercredi, à deux endroits distincts du sud-ouest du Pakistan, dans deux explosions causées par des engins piégés près des bureaux de candidats aux élections législatives et provinciales de jeudi.

Une première explosion d’un engin piégé a fait 12 morts et 25 blessés, près du bureau d’un candidat indépendant aux élections provinciales, dans le district de Pishin, à environ 50 km au nord de Quetta, la capitale du Baloutchistan, selon M. Achakzai et la police locale.

Un second engin piégé a explosé près du bureau électoral du candidat local du parti religieux conservateur JUI-F (Jamiat Ulema-e-Islam-F), sur le marché principal de la ville de Killa Saifullah, à environ 150 km au nord-est de Quetta, faisant au moins 12 morts, a indiqué M. Achakzai.

Le secrétaire général de l’ONU "condamne fermement" les deux attentats ayant frappé, mercredi, deux endroits distincts du sud-ouest du Pakistan, a indiqué son porte-parole, estimant que les explosions étaient "clairement liées" aux élections législatives et provinciales de jeudi.

Le groupe jihadiste État islamique (EI) a revendiqué une attaque meurtrière dans le district de Pishin, dans la province pakistanaise du Baloutchistan (sud-ouest), à la veille des élections législatives et provinciales.

Des combattants de l’EI ont fait "sauter une moto" pleine d’explosifs "lors d’un rassemblement électoral" dans le district de Pishin, à environ 50 kilomètres au nord de Quetta, la capitale du Baloutchistan, a indiqué le groupe dans un communiqué publié sur l’application de messagerie Telegram.

Plus d’un demi-million de membres des forces de sécurité ont été déployés à l’occasion du scrutin, pour lequel les autorités ont commencé, mercredi, la distribution des bulletins dans plus de 90.000 bureaux de vote.

Une forte hausse des violences a été observée dans les jours précédant le scrutin. Au moins deux candidats ont été abattus pendant la campagne et des dizaines d’autres ont été attaqués dans tout le pays.

Avec AFP