Une attaque a visé jeudi un navire dans le Golfe d’Aden au large du Yémen, a indiqué une société de sécurité maritime, après que l’armée américaine a affirmé avoir intercepté une cargaison d’armes provenant d’Iran et destinée aux Houthis.

L’attaque a été revendiquée par les Houthis.

Les États-Unis et les Houthis au Yémen sont engagés dans un cycle d’attaques et contre-attaques depuis que ces insurgés ont commencé mi-novembre à lancer des attaques contre des navires marchands au large du Yémen, perturbant le trafic maritime dans une zone où transite 12% du commerce mondial.

Selon l’agence britannique de sécurité maritime UKMTO, une explosion s’est produite "à proximité immédiate" d’un navire à l’est de la ville méridionale yéménite d’Aden. L’équipage est sain et sauf et le navire a pris la mer vers son prochain port d’escale.

La société de sécurité spécialisée dans le transport maritime Ambrey a affirmé qu’un "vraquier avait été visé par un projectile explosif alors qu’il transitait" à l’est d’Aden. "Le projectile a explosé" à proximité "mais n’a pas touché le navire", a-t-elle ajouté, en faisant état de "dégâts mineurs dus à des éclats".

Plus tôt dans la journée, le Commandement central des États-Unis (Centcom) a affirmé qu’"un garde-côte américain a saisi des armes conventionnelles et d’autres armes létales provenant d’Iran et destinées aux zones du Yémen contrôlées par les Houthis à bord d’un navire en mer d’Arabie le 28 janvier".

Le chef du groupe, Abdel Malek al-Houthi, a accusé jeudi dans un discours les États-Unis d’avoir mené une quarantaine de frappes cette semaine, la plupart sur Hodeida.

Ces frappes ne sauraient dissuader les insurgés de viser des navires, à moins d’un cessez-le-feu à Gaza, a-t-il dit, enjoignant les pays de l’Union européenne de ne pas s’engager dans cette confrontation.

"Les pays européens ne devraient pas écouter les Américains ou les Britanniques et ne devraient pas se mêler d’affaires qui ne les concernent pas et ne les impactent pas", a-t-il averti.

Avec AFP