Les États-Unis ont appelé Israël à faciliter l’accès à la mosquée Al-Aqsa à Jérusalem-Est pour les fidèles musulmans pendant le ramadan, contredisant la proposition récente d’un ministre d’extrême droite israélien visant à restreindre l’accès des Palestiniens de la Cisjordanie occupée. 

" En ce qui concerne Al-Aqsa, nous continuons à demander à Israël de faciliter l’accès au mont du Temple pour les fidèles pacifiques pendant le ramadan, conformément aux pratiques passées ", a déclaré à la presse le porte-parole du département d’Etat, Matthew Miller.

" Ce n’est pas seulement la bonne chose à faire, ce n’est pas seulement une question d’accorder aux gens la liberté religieuse qu’ils méritent et à laquelle ils ont droit, mais c’est aussi une question qui est directement importante pour la sécurité d’Israël ", a-t-il ajouté.

" Il n’est pas dans l’intérêt d’Israël d’attiser les tensions en Cisjordanie ou dans l’ensemble de la région ", selon lui.

Le chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh, a appelé mercredi dans une adresse télévisée " nos concitoyens de Jérusalem, de Cisjordanie et de l’intérieur occupé à se rendre à Al-Aqsa dès le premier jour du mois béni de ramadan, en groupe ou seuls, pour y prier afin de briser le siège qui lui est imposé ".

En pleine guerre à Gaza, Israël s’inquiète à l’approche du ramadan, mois saint des musulmans qui doit débuter le 10 ou 11 mars.

Le ministre israélien de la Sécurité intérieure, Itamar Ben Gvir, chef d’une formation d’extrême-droite favorable à un contrôle juif de l’esplanade des Mosquées, a récemment appelé à limiter l’accès des Palestiniens, faisant craindre une aggravation des tensions.

" Nous ne pouvons pas prendre de risque ", avait-il dit.

L’esplanade des Mosquées (ou mont du Temple pour les juifs) est le troisième lieu saint de l’islam et lieu le plus sacré du judaïsme. Si ce lieu saint musulman est administré par la Jordanie, Israël y impose des restrictions, notamment sur le nombre de fidèles ou leur âge.

Avec l’AFP