Des dizaines de milliers de manifestants anti-gouvernementaux se sont rassemblés samedi soir à Tel Aviv et à Haïfa, avec des rassemblements plus petits se déroulant dans tout le pays pour protester contre la gestion de la guerre par le Premier ministre Benjamin Netanyahou.

À Césarée, les manifestants demandaient de nouvelles élections et appelaient Benjamin Netanyahou à démissionner, tandis que la police a arrêté au moins une personne près de la résidence privée du chef de l’État hébreu.

Environ 300 personnes ont assisté à un rassemblement au carrefour de Sha’ar Hanegev près de Sdérot. Contrairement à la plupart des autres manifestations ce samedi, celui du conseil régional de Sha’ar Hanegev est décrit comme non partisan par ses organisateurs.

Le rassemblement est un événement conjoint des habitants de Sdérot – un bastion du parti Likoud de Netanyahou – et des conseils régionaux de Sha’ar Hanegev et d’Eshkol, qui comptent de nombreux kibboutz avec des électeurs principalement de gauche ou centristes.

" Nous comprenons tous la grandeur du moment et il est crucial qu’à Jérusalem également, la question des otages reste au centre des préoccupations ", a déclaré le chef par intérim du conseil régional de Sha’ar Hanegev, Yossi Keren.

Cinq manifestants ont aussi été percutés et légèrement blessés par une voiture à Tel Aviv pendant les manifestations selon un communiqué de la police, et reçoivent actuellement des soins médicaux. Le conducteur du véhicule a été arrêté par la police.

Demande de grève générale

Des représentants du mouvement d’opposition contre le Premier ministre ont exhorté le chef du syndicat du travail à déclarer une grève générale, selon le correspondant d’Al Jazeera.

Selon la chaîne qatarie, les manifestants ont demandé au parti de l’unité nationale, dirigé par Benny Gantz, de se retirer du cabinet d’urgence.

Des affrontements ont également eu lieu entre des manifestants à Tel Aviv devant le ministère israélien de la Défense, où des milliers de personnes ont manifesté pour demander l’isolement du Premier ministre actuel et un accord de libération de prisonniers rapide.