Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a déclaré lundi qu’une date avait été fixée pour une offensive sur la ville de Rafah, au sud de Gaza, qui, selon Israël, est l’un des derniers bastions du Hamas dans l’enclave.

La victoire sur le mouvement islamiste palestinien " exige l’entrée dans Rafah et l’élimination des bataillons terroristes qui s’y trouvent. Cela se fera. Il y a une date ", a affirmé le Premier ministre israélien dans une déclaration vidéo.

Israël se dit depuis plusieurs semaines déterminé à engager une offensive terrestre à Rafah malgré les mises en garde de nombreuses capitales étrangères, notamment Washington, en raison de craintes pour la sécurité des plus de 1,5 million de Gazaouis ayant trouvé refuge dans cette zone près de la frontière fermée avec l’Égypte.

Les États-Unis, la France, l’Egypte et la Jordanie ont réaffirmé avec force lundi leur opposition à toute opération israélienne majeure à Rafah. Les présidents français, Emmanuel Macron, égyptien, Abdel Fattah al-Sissi et le roi Abdallah II de Jordanie, ont mis en garde Israël contre " les conséquences " d’une offensive à Rafah.

D’après le quotidien israélien, Haaretz, le porte-parole du département d’État américain, Matthew Miller, a déclaré que les États-Unis n’avaient pas été informés de la date d’une opération à Rafah et qu’Israël n’avait toujours pas présenté de plan crédible pour les civils résidant dans la ville la plus méridionale de Gaza.

M. Miller a ajouté qu’Israël avait accepté d’ouvrir un point de passage pour acheminer l’aide directement vers le nord de la bande de Gaza et que ce point de passage pourrait être opérationnel dès cette semaine.

Plusieurs responsables israéliens ont réaffirmé ce projet d’assaut depuis l’annonce, dimanche, du retrait des troupes israéliennes de Khan Younès, une autre ville du sud du territoire côtier livrée aux combats depuis plusieurs mois.

" Si le Premier ministre décide de mettre fin à la guerre sans attaquer Rafah, afin de vaincre le Hamas, il n’aura pas de mandat pour continuer à servir comme Premier ministre ", a prévenu lundi le ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, du parti d’extrême droite, Force juive.

 

Avec AFP