Le commissaire général de l’Unrwa, Philippe Lazarini, a souligné que le montant de l’aide à l’agence gelée par les pays donateurs s’élève actuellement à 267 millions de dollars. Mais grâce au retour de certains donateurs, l’apport de nouveaux pays et le succès de levées de fonds privés, "on est dans une meilleure situation aujourd’hui qu’il y a trois mois", a-t-il ajouté, lors d’un point de presse.

L’Unrwa, qui coordonne la quasi-totalité de l’aide à Gaza, est en crise depuis qu’Israël a accusé une douzaine de ses 13.000 employés de Gaza d’avoir participé à l’attaque du Hamas. Cela a conduit plusieurs pays donateurs, dont les États-Unis, à suspendre tout financement à destination de l’agence, menaçant sa capacité à opérer dans l’enclave assiégée, alors que les Nations unies ont mis en garde contre une famine imminente.

Plusieurs pays ont toutefois décidé de reprendre leur contribution, mais pas tous, a indiqué M. Lazzarini, notant que le montant total des fonds qui restent suspendus "s’élève à 267 millions de dollars", dont la majeure partie est liée à la suspension de l’aide américaine. Il a expliqué que "les États-Unis ont clairement indiqué qu’ils maintiendraient le gel de la suspension jusqu’en mars 2025, en raison de l’interdiction du Congrès". Il a noté que le Royaume-Uni et l’Autriche n’ont pas encore pris de décision et que la décision du gouvernement suisse est attendue mercredi.

Le patron de l’Unrwa a expliqué que de nouveaux pays, dont l’Algérie et l’Irak, avaient fait part de leurs intentions d’aider l’agence, qui a par ailleurs recueilli "plus de 115 millions de dollars en six mois" à travers des donateurs privés.

M. Lazzarini continue donc de penser que l’agence pourra tenir financièrement "jusqu’à fin juin".

Avec AFP