Les États-Unis sont "déterminés" à ce qu’Israël et le Hamas concluent dès " maintenant " un accord de trêve, associée à une libération d’otages, après près de sept mois de combats dans la bande de Gaza, a annoncé mercredi le secrétaire d’État américain Antony Blinken.

"Même en ces temps difficiles, nous sommes déterminés à obtenir un cessez-le-feu ramenant les otages chez eux et de l’obtenir maintenant. Et la seule raison pour laquelle cela ne se ferait pas, c’est le Hamas", a déclaré M. Blinken à Tel-Aviv, en rencontrant le président israélien Isaac Herzog.

 

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Après une réunion lundi au Caire avec des représentants de l’Égypte et du Qatar, une délégation du Hamas a regagné Doha afin d’étudier la nouvelle proposition de trêve et devrait donner sa réponse "aussi vite que possible", selon une source proche du mouvement.

Après avoir qualifié la nouvelle proposition "d’extraordinairement généreuse de la part d’Israël ", Antony Blinken a pressé mardi le Hamas de l’accepter "sans plus tarder". "Plus de retards, plus d’excuses. C’est maintenant qu’il faut agir", a-t-il insisté alors qu’aux États-Unis, les manifestations pro-palestiniennes appelant à un cessez-le-feu se multiplient sur les campus avec la police de New York qui est d’ailleurs intervenue dans la nuit à l’université Columbia.

Le Hamas réclame un cessez-le-feu " permanent " avant tout accord sur la libération des otages, ce qu’Israël a toujours refusé jusqu’à présent en affirmant vouloir mener une offensive terrestre à Rafah (sud), ville considérée comme le dernier bastion local du Hamas et où s’entassent actuellement un million et demi de Palestiniens, en majorité déplacés par la guerre.

Ce dernier doit s’entretenir mercredi à 10H45 (07H45 GMT) à son bureau de Jérusalem avec M. Blinken, qui a multiplié au cours des dernières semaines, comme le président Joe Biden, les déclarations hostiles à une opération terrestre à Rafah.

Le chef de la diplomatie française, Stéphane Séjourné, qui a plaidé pour un cessez-le-feu lors de sa rencontre mardi avec M. Netanyahou, est attendu mercredi au Caire, ont confirmé les autorités égyptiennes aussi opposées à une opération à Rafah, ville jouxtant leur frontière.

Selon le New York Times, Benjamin Netanyahou pourrait figurer parmi les personnes inculpées par la Cour pénale internationale (CPI) pour la conduite de cette guerre qui suscite par ailleurs une vague de manifestations et de sit-in sur les campus de grandes universités nord-américaines.

D’après le quotidien américain, des responsables du Hamas pourraient aussi être accusés par le tribunal de La Haye.

Avec AFP