Vladimir Poutine a affirmé vendredi que l’offensive dans le nord-est de l’Ukraine était une réponse aux attaques ukrainiennes en territoire russe, assurant que Moscou n’avait pas "à l’heure actuelle" l’intention de conquérir la grande ville de Kharkiv.

"J’avais dit publiquement que si cela continuait, nous serions contraints de créer une zone de sécurité, une zone sanitaire. C’est ce que nous faisons", a-t-il déclaré, lors d’une conférence de presse depuis Harbin, en Chine.

"Ce qu’il se passe dans la direction de Kharkiv, c’est aussi de leur faute (celle de l’Ukraine, NDLR), parce qu’ils ont bombardé et continuent de bombarder des zones résidentielles dans les territoires (russes) frontaliers, y compris Belgorod", a-t-il ajouté.

La région de Belgorod, et sa capitale éponyme, sont quasi-quotidiennement visées par des frappes et attaques de drones, Kiev disant répliquer aux bombardements qui endeuillent l’Ukraine chaque jour depuis l’invasion russe de février 2022.

Interrogé sur la possibilité de conquérir Kharkiv, la deuxième ville du pays et capitale de la région ukrainienne actuellement visée par l’offensive, Vladimir Poutine a dit que ce n’était pas l’objectif pour l’heure.

"En ce qui concerne (la conquête, NDLR) de Kharkiv, nous n’avons pas ce projet à l’heure actuelle", a-t-il déclaré, tout en affirmant que ses troupes progressaient "chaque jour" dans la région "comme prévu".

La Russie a lancé le 10 mai une offensive surprise par le nord de l’Ukraine, étendant le front au moment même où l’armée de Kiev était sur la défensive dans l’Est et le Sud, sur fond de pénurie d’hommes et de munitions.

Moscou a déjà engrangé lors de cette offensive ses plus importants gains territoriaux depuis fin 2022 et poussé Kiev à mobiliser des renforts depuis d’autres zones du front.

Avec AFP