L’armée israélienne a pilonné jeudi la ville de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, après une tournée au Moyen-Orient du chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, qui cherche à arracher un cessez-le-feu entre Israël et le Hamas.

Des tirs d’artillerie nourris et des frappes aériennes ont visé tôt jeudi plusieurs secteurs du territoire palestinien, notamment la ville de Rafah, frontalière avec l’Égypte, selon des correspondants de l’AFP.

La branche armée du Hamas a affirmé être engagée dans des combats de rue contre les soldats israéliens dans l’ouest de Rafah, où des témoins ont signalé des tirs d’hélicoptères Apache.

Dans le centre du territoire, selon la Défense civile, trois corps ont été retrouvés dans une maison bombardée du camp de Nousseirat.

Après plus de huit mois de guerre, les États-Unis s’efforcent d’obtenir un accord basé sur un plan annoncé par le président Joe Biden, sur lequel le mouvement islamiste palestinien a transmis aux pays médiateurs une première réponse, tandis qu’Israël n’a pas fait connaître officiellement sa position.

Les tractations sont toujours en cours alors que la population palestinienne vit dans des conditions lamentables, mises en relief régulièrement par les organisations internationales.

"Le Hamas ne voit pas que nous sommes fatigués? Nous sommes morts, détruits. La guerre doit cesser à n’importe quel prix", a déclaré à l’AFP Abou Chaker, un habitant de la ville de Gaza, dans le nord du territoire assiégé.

"Assez! Nous sommes exténués! Chaque jour nous sommes forcés à nous déplacer. Nos enfants sont privés de nourriture et d’eau ", a confié un autre Palestinien, Ezzedine al-Belbissi, dans le camp de Bureij, dans le centre de la bande de Gaza.

" Pression " sur Israël

Mercredi à Doha, M. Blinken avait affirmé que les États-Unis travailleraient avec les autres pays médiateurs en vue d’un cessez-le-feu.

Le plan Biden prévoit, dans une première phase, un cessez-le-feu de six semaines accompagné d’un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, de la libération de certains otages retenus à Gaza et de la libération de Palestiniens emprisonnés par Israël.

Le contenu de la réponse du Hamas n’a pas été révélé, mais M. Blinken a déclaré que "certains changements" réclamés par le mouvement islamiste étaient " réalisables, d’autres pas ". " Je pense que ce fossé peut être comblé ", a-t-il ajouté.

 

Avec AFP