Le président russe Vladimir Poutine et son homologue américain Joe Biden ont accepté lundi de se rencontrer lors d’un sommet dont l’idée a été proposée par le chef d’Etat français Emmanuel Macron. Le principe de cette réunion a été accepté par le président américain à la condition qu’une invasion de l’Ukraine n’ait pas eu lieu d’ici-là. Une condition également posée par Paris.

" Les présidents Biden et Poutine ont chacun accepté le principe d’un tel sommet ", s’est félicité l’Elysée dans un communiqué repris par l’AFP, en précisant que les pourparlers seraient dans un deuxième temps élargis à " toutes les parties prenantes " à la crise ukrainienne. Ce sommet " ne pourra se tenir que si la Russie n’envahit pas l’Ukraine ", a mis en garde la présidence française.

Cette annonce par Paris survient alors que la Russie et l’Ukraine ont continué dimanche de s’accuser mutuellement d’être responsables des nouveaux combats dans l’Est séparatiste ukrainien et qu’une invasion russe de l’Ukraine était donnée pour imminente.
Joe Biden rencontrera Vladimir Poutine " si une invasion n’a pas eu lieu ", a confirmé la Maison Blanche. Aucun commentaire n’est cependant ntervenu du Kremlin. Les Etats-Unis " s’engagent à poursuivre la diplomatie jusqu’au moment où une invasion débutera ", a indiqué dans un communiqué la porte-parole de la Maison Blanche Jen Psaki. " Nous sommes également prêts à infliger des conséquences rapides et sévères si la Russie choisit la guerre à la place ", a-t-elle mis en garde. " Actuellement, la Russie semble poursuivre ses préparatifs pour une attaque à grande échelle de l’Ukraine très bientôt ", a noté Mme Psaki.

L’ordre du jour du sommet sera préparé par le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken et son homologue russe Sergueï Lavrov lors de leur rencontre prévue jeudi prochain, a précisé de son côté l’Elysée.
Après sa visite à Moscou début février, Emmanuel Macron a arraché cette victoire diplomatique au terme de deux entretiens dans la même journée de dimanche avec Vladimir Poutine. Son deuxième entretien avec Vladimir Poutine a eu lieu dans la soirée, après que le président français eut parlé à son homologue américain Joe Biden, confirmant son rôle de médiateur entre les deux anciennes puissances ennemies de la Guerre froide.

Cette annonce surprise contraste avec les mises en garde d’une intervention de Moscou, imminente selon les Occidentaux, Antony Blinken répétant encore dimanche que la Russie était " sur le point " d’envahir l’Ukraine. Les États-Unis ont averti l’ONU de l’existence, selon eux, d’une liste noire établie par Moscou d’Ukrainiens à éliminer. Washington dispose " d’informations crédibles indiquant que les forces russes créent des listes d’Ukrainiens à tuer ou à envoyer dans des camps en cas d’occupation militaire " de l’Ukraine, selon une lettre officielle adressée à la Haute-Commissaire aux droits de l’homme de l’ONU, Michelle Bachelet.

Moscou se défend de tout projet d’invasion de l’Ukraine mais réclame la promesse que le pays n’intègrera jamais l’OTAN et la fin de l’expansion de l’Alliance à ses frontières, autant de demandes rejetées par les Occidentaux jusqu’ici.

 

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