Israël a essuyé mardi les vives critiques de nombreux dirigeants réunis à l’ONU, l’appelant à éviter une guerre totale au Liban où les frappes israéliennes se poursuivent, entraînant le pays " au bord du gouffre ".

" Une guerre généralisée n’est dans l’intérêt de personne. Même s’il y a une escalade de la situation, une solution diplomatique est toujours possible ", a insisté le président américain Joe Biden, premier soutien militaire d’Israël.

" En fait, cela reste la seule voie possible vers une sécurité durable permettant aux habitants des deux pays de rentrer en toute sécurité chez eux à la frontière ", a-t-il poursuivi.

Joe Biden faisait ses adieux à l’ONU lors de la grand-messe annuelle de l’Assemblée générale, assombrie par les craintes d’une guerre régionale au Proche-Orient.

Ses propos n’ont pas convaincu les Libanais. " Ils n’étaient ni forts, ni encourageants, et ils ne vont pas résoudre le problème libanais ", a déclaré le chef de la diplomatie libanaise Abdallah Bou Habib, estimant désormais à près de 500.000 de ses compatriotes déplacés par la campagne militaire israélienne.

À la demande de la France, un Conseil de sécurité d’urgence aura lieu sur cette crise mercredi.

Plus de 100 chefs d’État et de gouvernement se succèdent à la tribune jusqu’à la fin de la semaine alors que les conflits font rage à travers la planète, en particulier au Liban et dans la bande de Gaza.

Il faut " finaliser maintenant " un accord de cessez-le-feu à Gaza, a d’ailleurs insisté Joe Biden. Les États-Unis mènent, sans succès pour l’instant, avec le Qatar et l’Egypte des négociations avec Israël et le Hamas pour un accord visant à faire taire les armes et aboutir à une libération des otages.

" Gaza est un cauchemar permanent qui menace d’emporter toute la région dans le chaos ", a affirmé le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, sous les yeux du président palestinien Mahmoud Abbas.

" Le Liban est au bord du gouffre ", a-t-il ajouté, en craignant que le pays ne devienne " un autre Gaza ".

Discours après discours, de nombreux dirigeants montant à la tribune ont eu les mots les plus forts pour critiquer les actions d’Israël, à Gaza ou au Liban.

La guerre dans la bande de Gaza est un " crime de génocide ", a accusé l’émir du Qatar, Cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani, tandis que le président turc Recep Tayyip Erdoğan a lui accusé Israël " d’entraîner toute la région dans la guerre ".

" Ce ne sont pas seulement les enfants, c’est aussi le système de l’ONU qui meurt à Gaza ", a-t-il ajouté.

" Notre monde a échoué sur le plan politique, mais notre humanité ne doit plus échouer face à la population de Gaza ", a affirmé de son côté le roi de Jordanie Abdallah II, en soulignant que son pays n’accepterait jamais le déplacement forcé des Palestiniens et de servir de " patrie alternative ".

Le président iranien Massoud Pezeshkian, dont le pays soutient le Hezbollah et le Hamas, a qualifié mardi d' "insensée et incompréhensible " l' "inaction " des Nations unies envers Israël en référence à Gaza et aux frappes sur le Liban.

Avec AFP

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