Le perchiste suédois Armand Duplantis a répondu présent: ultra-favori du concours de perche, il a conservé son titre olympique et surtout l’a assorti d’un nouveau record du monde, à 6,25 m lundi à Paris.
La reine de la gymnastique Simone Biles a elle achevé ses JO sur une déception: elle n’a décroché " que " l’argent au sol après avoir échoué à la cinquième place à la poutre.
Duplantis toujours plus haut
La victoire était attendue, tant il domine ses concurrents. Mais une question se posait: le Suédois Mondo Duplantis agrémenterait-il ce deuxième sacre olympique, après celui conquis dans un stade vide à Tokyo, d’un nouveau record du monde? La réponse est oui. Après avoir effacé sans problème une barre à 6,10 m histoire de s’assurer le record olympique, le Suédois, 24 ans, a passé celle placée à 6,25 m à son troisième essai. Avant d’exulter avec le public qui n’attendait que ça, scandant " Mondo! Mondo! Mondo! "
Assortir un titre olympique d’un record du monde est une première depuis le Polonais Wladyslaw Kozakiewicz, le perchiste au bras d’honneur des JO-1980 à Moscou (5,78 m). Et seuls l’Américain Bob Richards, en 1952 et 1956, et la Russe Yelena Isinbayeva, en 2004 et 2008, ont obtenu deux titres olympiques au saut à la perche. Même le grand Sergueï Bubka ne l’a jamais réussi.
Autres moments fort de la soirée sur la piste violette du Stade de France, la finale du 5.000 m avec la victoire de l’Ethiopienne Beatrice Chebet (14:28.56). Profitant de la disqualification pour obstruction de la Kényane Faith Kipyegon, la Néerlandaise Sifan Hassan a pris l’argent pour entamer son triptyque fou puisqu’elle va s’aligner sur 10.000 m (dont elle est la tenante) et marathon.
Sur 800 m, la Britannique Keely Hodgkinson a justifié son statut de grande favorite et offert son premier titre en athlétisme à la Grande-Bretagne (1:56.72).
Biles faillible
Après trois médailles d’or en autant d’épreuves, l’Américaine Simone Biles a montré lundi qu’elle aussi pouvait échouer. Ainsi, lors de l’épreuve de la poutre, la superstar mondiale de la gymnastique a chuté.
Vêtue d’un justaucorps bleu et blanc saturé de paillettes, Biles a attendu son score le visage fermé avant de voir apparaître la note de 13,100 à l’écran, insuffisant pour se hisser sur le podium.
C’est l’Italienne Alice D’Amato qui a été sacrée, l’Américaine de 27 ans se classant cinquième.
Au sol, Biles a dû ensuite se contenter de l’argent, derrière la Brésilienne Rebeca Andrade. Elle a notamment été sanctionnée pour deux sorties de tapis, et repart donc de Paris avec 3 médailles d’or et 1 en argent. Son palmarès affiche 7 titres olympiques depuis Rio en 2016.
Incroyable Mijain Lopez
Titré pour la première fois à Pékin en 2008, le lutteur cubain Mijain Lopez s’est offert une place en finale de sa catégorie (130 kg) en gréco-romaine à Paris. Il peut devenir à 41 ans le seul athlète de l’histoire à avoir gagné cinq fois l’or olympique dans la même épreuve, lors de cinq Jeux différents. Lundi, il a remporté ses trois premiers combats en compétition de l’olympiade pour s’ouvrir le chemin de ce combat historique contre Yasmani Acosta, un Chilien d’origine cubaine.
Idole de tout un pays, Lopez avait décidé de mettre un terme à sa carrière après son titre à Tokyo en 2021, avant de reprendre la direction de la salle d’entraînement…
Le triathlon mixte pour l’Allemagne
L’Allemagne a remporté le relais mixte de triathlon devant les Etats-Unis et la Grande-Bretagne, départagés à la photo finish, à l’issue de cette épreuve disputée par équipes de quatre athlètes, chacun effectuant un mini-triathlon (300 m de natation, 7 km de vélo, 1,8 km de course à pied).
Le Comité d’organisation (Cojo) avait confirmé la tenue de cette épreuve dimanche en début de soirée quelques heures après que les Belges ont annoncé leur forfait pour la course car l’une de leurs athlètes était " malade ". Deux entraînements de natation avaient été annulés en fin de semaine dernière, l’eau de la Seine étant impropre à la baignade.
Avec AFP
