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Ce jeudi 8 août, le cœur du Liban battra au rythme des coups de pied de Laetitia Aoun. Dernière représentante du pays du Cèdre, la championne de taekwondo aura la lourde tâche de laver l’honneur des athlètes libanais aux Jeux de Paris.

Les yeux de tout un pays seront rivés, aujourd’hui à partir de 12h36 (heure de Beyrouth), sur le tatami où Laetitia Aoun essaiera d’écrire une nouvelle page de l’histoire du taekwondo libanais.

Laetitia Aoun, la survivante
Des dix athlètes libanais (en comptant Marc-Anthony Ibrahim) initialement engagés dans ces Jeux, il ne reste que Laetitia Aoun.
En effet, huit athlètes libanais ont déjà été successivement éliminés par leurs adversaires. L’infortuné Ibrahim a été éliminé lui, par les zizanies internes entre la Fédération libanaise d’athlétisme et le Comité olympique.
On se croirait dans le roman d’Agatha Christie où les dix personnages disparaissent les uns après les autres.

La pression est donc immense sur la dernière représentante du Liban,  qui porte sur ses épaules les espoirs d’un pays entier, assoiffé d’une médaille depuis quatre décennies.
Laetitia Aoun va affronter dans les 8e de finale, Lo Chia-Ling (Chine Taipei), septième mondiale dans les moins de 57 kg.
Elle aura la délicate mission de faire  battre le cœur des Libanais au rythme de ses exploits sportifs, entre deux tachycardies provoquées par les bangs supersoniques de l’aviation israélienne.
Face à son adversaire aguerrie, rodée aux combats les plus intenses, Laetitia Aoun devra déployer toute sa technique et sa détermination. Chaque coup porté, chaque esquive sera décisive. Le Liban retient son souffle, suspendu à chaque mouvement de sa championne.

Et s’il n’en reste qu’un…
Dernière survivante d’une compétition acharnée. Laetitia Aoun, seule contre tous, incarne l’espoir d’une génération. Pourra-t-elle briser la malédiction et décrocher la tant attendue médaille olympique? Réponse dans quelques heures.