L’Unicef a annoncé une nouvelle aide qui bénéficiera à près de 20 000 personnes, d’origine libanaise et non libanaise, présentant un handicap. Le projet d’une valeur totale de 20 millions d’euros s’étalera sur trois ans. Il est organisé en coopération avec l’Union européenne (UE) et l’Organisation internationale du travail (OIT). Le projet devra être entamé l’année prochaine, les mécanismes de son application et la sélection des bénéficiaires étant toujours en cours.

"Le moyen pour sortir de la crise désastreuse que connaît le Liban nécessite un renforcement urgent de l’assistance sociale et une réforme de son système de protection sociale", a déclaré Yukie Mokuo, représentante de l’Unicef, lors d’une conférence de presse tenue jeudi, à l’occasion de la Journée internationale des personnes handicapées, fixée au 3 décembre. Le but des trois partenaires est de répondre aux besoins de la population vulnérable du Liban. L’UE, l’Unicef et l’OIT collaborent dans ce cadre avec le ministère des Affaires sociales pour mettre en place un programme d’aide aux personnes handicapées.

Dans le cadre de ce programme, les subventions mensuelles en espèces seront versées directement aux bénéficiaires en dollars. Ruba Jaradat, directrice régionale de l’OIT pour les pays arabes, a expliqué qu’au Liban, la majorité des individus à handicap se retrouvent sans emploi et il incombe à leurs familles des dépenses supplémentaires. "La promotion d’un système de protection sociale équitable au Liban accessible à tous est essentielle pour faire face aux implications de la crise actuelle", a-t-elle affirmé.

"Nous appelons le gouvernement à adopter une stratégie de protection sociale susceptible de permettre aux personnes vulnérables, handicapées et à besoins spécifiques d’avoir une chance de se battre dans la vie", insiste la cheffe adjointe de la coopération à la Délégation de l’UE, Alessia Squarcella. "Nous comptons sur l’engagement du gouvernement libanais pour des réformes rapides", poursuit-elle. Pour sortir de la crise, "une augmentation urgente de l’aide sociale et une refonte du système de protection sociale" est impérative selon Mme Mokuo "pour garantir que les générations futures ne soient pas perdues dans un cycle de vulnérabilité et de pauvreté intergénérationnelles".