Elles étaient plusieurs dizaines à répondre présent à l’invitation lancée par le rassemblement " Appel de la femme libanaise " pour observer un sit-in samedi devant le siège de la Banque du Liban, à Tripoli, en guise de protestation contre la dévaluation de la livre, qui poursuit sa chute, le dollar étant échangé samedi matin à plus de 30.000 livres libanaises sur le marché parallèle
Brandissant des slogans dénonçant " l’humiliation " dont est victime le peuple libanais, les manifestantes ont appelé le gouvernement à adopter une politique financière dans le cadre d’une stratégie nationale globale.

Se prononçant au nom des protestataires, Alaouia Mohammad Haidar a critiqué un gouvernement qui laisse son peuple " mendier son pain quotidien, son médicament et ses soins hospitaliers " et qui " a affamé ses enseignants, se fonctionnaires et ses militaires ". " Qu’ont fait nos gouvernements successifs depuis les années 1990 à part piller le Trésor et les propriétés de l’État et mettre la main sur les épargnes des gens? " s’est-elle demandé. Et d’affirmer: " Nous n’avons d’autre salut que le départ de cette classe corrompue qui a failli à sa tâche, le recouvrement des droits et la récupération des fonds transférés à l’étranger. Il est temps que le peuple s’unifie dans le cadre d’un État civil. "