Lors de l’inauguration de la réunion de " consultation nationale pour le sauvetage et le redressement du secteur de l’enseignement supérieur au Liban ", le Premier ministre Nagib Mikati a affirmé que le gouvernement n’a pas " de baguette magique pour résoudre tous les problèmes du secteur éducatif en une fois, mais a certainement la volonté et la détermination d’essayer ".

Le gouvernement n’a pas " de baguette magique pour résoudre tous les problèmes du secteur éducatif en une fois, mais a certainement la volonté et la détermination d’essayer ". C’est par ces termes que le Premier ministre Nagib Mikati a inauguré la réunion de " consultation nationale pour le sauvetage et le redressement du secteur de l’enseignement supérieur au Liban " qui s’est tenue lundi au Grand Sérail, appelant le corps pédagogique à " être compréhensif de la situation du gouvernement et patient, comme à coopérer ".

Soulignant que le secteur de l’enseignement est l’une des principales victimes de la crise économique et financière qui sévit dans le pays depuis plus de deux ans, M. Mikati a toutefois souligné que " le gouvernement a pris l’initiative d’accorder des aides financières aux enseignants, au même titre que celles accordées aux fonctionnaires, même si elles ne sont pas suffisantes ". " Lors de cette rencontre, nous allons discuter des moyens de renforcer ces aides provisoires ", a insisté M. Mikati, invitant les " les enseignants et les professeurs à coopérer avec le gouvernement pour passer le cap de cette phase difficile avec le moins de dégâts possibles et à ne pas jeter d’une seule traite leurs revendications à la figure du gouvernement, des élèves, des étudiants et des parents, d’autant que la situation du Trésor ne permet pas des dépenses supplémentaires en dehors de celles qui sont urgentes ". " À l’heure actuelle, la priorité pour tout le monde devrait être l’harmonisation entre les moyens de vivre dignement et la mission d’enseignement ", a encore insisté M. Mikati, affirmant que " le gouvernement œuvre pour lancer un chantier de réformes économiques et administratif susceptibles de remettre le pays sur pied ".

Concernant l’enseignement privé, M. Mikati a insisté sur " la nécessité que les administrations, les enseignants et les parents coopèrent pour trouver une solution, sans que les enfants ne soient pris en otage ".

La présidente de la commission parlementaire de l’Éducation, Bahia Hariri, a pour sa part mis l’accent sur les principaux maux dont souffre le secteur éducatif, touché de plein fouet par la crise économique d’une part et la crise sanitaire d’autre part. Elle a aussi rappelé que tous les établissements scolaires n’avaient pas les compétences technologiques et méthodologiques pour assurer un enseignement à distance. Quant au ministre de l’Éducation Abbas el-Halabi, il a remercié les bailleurs de fonds pour leurs efforts et soutiens pour sauver le secteur et affirmé que les " administrations qui se sont succédé ont une grande responsabilité dans la gestion de l’Éducation ". Il a enfin souligné que le ministère " ne peut pas faire face seul aux crises " et a besoin que " le Conseil des ministres prenne des décisions qui contribueraient à sortir le secteur de sa situation difficile ".

La réunion de consultation s’est déroulée en présence notamment des recteurs de différentes universités, des représentants syndicaux, des représentants des pays donateurs, ainsi que de plusieurs organisations internationales et ambassadeurs étrangers.