Les étudiants libanais installés en Ukraine vivent un enfer. Depuis jeudi matin, ils se démènent pour trouver un endroit sûr.
Rami Chaghry, 24 ans, est en quatrième année de médecine à l’Université médicale de Kharkiv. Louay Assaad, 23 ans, est en troisième année. Les deux sont bloqués à Kharkiv. Pourtant, ils ont essayé de s’enfuir en prenant le train pour Lviv.

Arrivés à la gare, ils sont pris sous le feu de missiles russes qui explosent non loin d’eux. Le bombardement est intensif, effrayant. C’est le chaos, la panique, mêlés à ce sentiment épouvantable que les portes de l’enfer se sont ouvertes. Les gens se jettent littéralement hors du train en criant. Ils se bousculent pour accéder aux parties souterraines de la gare où ils se réfugient. Ramy et Louay vivent ce qu’ils ont l’habitude de voir dans les films. Ils n’ont pas mangé depuis 48 heures.
Ils sont fatigués, affamés et perdus…Ils se sentent surtout abandonnés.