L’association Himaya a donné le coup d’envoi de sa campagne de sensibilisation pour protéger les enfants travailleurs et leurs familles et activer le plan d’action national qui vise à éliminer le travail des mineurs au Liban. Pour ce faire, la campagne met l’accent sur les pires formes de travail des enfants, principalement dans le secteur agricole, mais aussi à sensibiliser les parents et les employeurs à la manière de protéger les enfants contre les risques psychologiques et physiques encourus, tout en veillant à ce que leurs droits soient respectés.

Lancée à l’occasion de la Journée mondiale de l’enfance en partenariat avec Plan International et avec le soutien financier de l’Union européenne, la campagne consiste en la diffusion de vidéos de sensibilisation sur les chaînes télévisées et les plateformes de médias sociaux de Himaya et de Plan International.

" En raison des conditions économiques difficiles, certains parents pourraient être amenés à faire entrer leurs enfants sur le marché du travail dès leur plus jeune âge, ce à quoi nous assistons actuellement au Liban ", a déclaré le directeur exécutif de Himaya, Serge Saad. " Toutefois, le principe fondamental reste que l’enfant n’a pas sa place sur le marché du travail, ajoute-t-il. Les parents, les employeurs et les autorités locales ont une responsabilité partagée de veiller à ce que les enfants soient protégés et leurs droits garantis en toutes circonstances. "

De son côté, le directeur de Plan International Liban, Safo Visha, a expliqué que " la terrible crise économique que connaît le Liban a aggravé le travail des enfants dans les domaines de l’agriculture, exposant les jeunes filles et les jeunes garçons aux pires formes de travail et menaçant leur croissance, leur éducation, leurs aspirations futures et leur bien-être général ". " Nous craignons que ce phénomène ne fasse qu’empirer et nous exhortons toutes les parties prenantes à ne pas fermer les yeux face à cette situation et à réactiver le plan d’action national pour l’élimination du travail des enfants au Liban ", a-t-il conclu.