Quatre jours après s’être qualifiée pour l’Euro-2024, l’équipe de France a parfaitement refermé la fenêtre internationale d’octobre en dominant facilement l’Ecosse (4-1) en match amical avec un doublé de Benjamin Pavard, mardi au cours d’une partie disputée sous très haute surveillance policière au lendemain de l’attentat de Bruxelles.

Le coup d’envoi a ainsi été retardé de dix minutes en raison des palpations plus longues pour les spectateurs et du renforcement des mesures de sécurité aux abords du stade Pierre-Mauroy à Villeneuve-d’Ascq.

Malgré ce contexte tendu, les Bleus ont rempli leur contrat contre une formation écossaise également assurée d’être présente au Championnat d’Europe (14 juin-14 juillet en Allemagne) mais assez limitée. De quoi satisfaire Didier Deschamps qui avait décidé de modifier une partie du onze de départ victorieux aux Pays-Bas vendredi (2-1).

Les quatre changements effectués et la pelouse dégradée par les rugbymen durant leur Coupe du monde n’ont pas eu d’incidence sur le rendement des Français. Surpris dès la 11e minute par un but de Billy Gilmour après une grossière erreur, une passe en retrait incompréhensible, d’Eduardo Camavinga, les vice-champions du monde n’ont pas gambergé longtemps, prenant l’avantage sur deux buts de la tête de Pavard (16e, 24e) avant que Kylian Mbappé ne transforme un penalty après une faute de Liam Cooper sur Olivier Giroud (41e).

Kingsley Coman, entré en deuxième période, a alourdi la marque de près (70e).

Les Bleus, qui ne se sont inclinés qu’une seule fois en 2023, en Allemagne en match amical (2-1) en septembre, poursuivent donc leur quasi sans-faute et restent d’une solidité sans faille depuis le Mondial-2022.

– Pavard au top –

Si l’équipe B alignée à Dortmund avait failli dans les grandes largeurs, Deschamps peut cette fois être satisfait de ses choix, à commencer par celui de Pavard en défense. Titularisé dans l’axe pour la première fois en bleu, le joueur de l’Inter Milan n’a rien perdu de ses velléités offensives en se muant en buteur pour porter son total en sélection à cinq unités.

Dans une ville qu’il connaît bien, le héros du huitième de finale du Mondial-2018 face à l’Argentine (4-3), formé à Lille, a marqué des points à son poste de prédilection, lui qui est le plus souvent utilisé dans le couloir droit par Deschamps. Il en a profité pour devenir le premier défenseur à réussir un doublé en bleu depuis Mamadou Sakho en novembre 2013 lors du fameux barrage retour qualificatif pour le Mondial-2014 contre l’Ukraine au Stade de France (3-0).

Mbappé continue lui son ascension au classement des meilleurs buteurs de l’histoire de l’équipe de France. Après avoir dépassé Michel Platini vendredi à Amsterdam, le capitaine s’est offert un 43e but et menace désormais Antoine Griezmann (44).

Pour Ousmane Dembélé, la soirée a en revanche été de nouveau très délicate. L’attaquant du PSG n’a pas réussi grand-chose et souffre forcément de la comparaison avec Coman, plus efficace et plus utile. Dans le match à distance entre les deux attaquants pour occuper le côté droit, le joueur du Bayern Munich possède aujourd’hui une bonne longueur d’avance sur le Parisien.

Surpris aux Pays-Bas vendredi et guère vigilant sur la réduction du score des Néerlandais, le gardien Mike Maignan s’est de son côté rassuré avec une double parade en fin de partie.

Tous les voyants sont donc au vert pour les Bleus et Deschamps, qui tenteront le mois prochain de terminer l’année en beauté face à Gibraltar (18 novembre à Nice) et à la Grèce (21 novembre à Athènes) avec pour objectif de terminer parmi les cinq meilleurs premiers des groupes de qualification et de décrocher une place de tête de série pour le tirage au sort de l’Euro-2024, le 2 décembre à Hambourg.

Pierre Daccache, avec AFP

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