Le Français Victor Wembanyama a réalisé un triple-double avec 27 points, 14 rebonds et surtout 10 contres, une performance rare, pour aider les San Antonio Spurs à écraser les Raptors 122 à 99 lundi à Toronto.

Enfoncé dans un certain marasme collectif avec San Antonio, Victor Wembanyama continue de faire régulièrement jaillir la lumière de ses mains de géant (2,24 m), et concrétise les promesses qui l’accompagnant pour sa première saison NBA.

Agé de 20 ans, " Wemby " n’est que le quatrième " rookie " (débutant) de l’histoire de la ligue à réussir un triple-double incluant 10 contres ou plus, le premier depuis 34 ans.

Le triple-double, symbole pour un basketteur d’un match complet et de grand standing, est réussi en obtenant plus de dix unités dans trois domaines statistiques, le plus souvent les points, les rebonds et les passes. Wembanyama était devenu le 5e plus jeune joueur à en réaliser un en NBA le 10 janvier face à Detroit (16 points, 12 rebonds, 10 passes).

Le faire avec plus de 10 contres est beaucoup plus rare, seule une trentaine de joueurs peuvent s’en vanter dans l’histoire de la ligue. Le dernier datait de janvier 2021.

– " Grand jour " 

Au royaume des géants, l’un des grands spécialistes de l’exercice était le pivot des Spurs David Robinson, drafté en N.1 en 1989, dont Wembanyama, N.1 de la draft l’an passé, est l’héritier direct dans la franchise texane. " L’Amiral " Robinson était même le dernier " rookie " auteur d’une telle performance en 1990, et en a totalisé neuf en fin de carrière.

" Robinson? Je ne l’ai pas vu jouer enfant, c’est plus ancien. Mais avec les Spurs j’ai appris à son propos, regardé des vidéos. C’est un honneur d’avoir mon nom associé au sien ", a commenté le jeune Français.

La soirée pleine de Wembanyama (également auteur de 5 passes et 2 interceptions), meilleur marqueur de la rencontre, surprend d’autant plus que le Français semblait essoufflé ces dernières semaines, au cœur d’une série de sept défaites qui s’est achevée lundi face aux Raptors, menés du début à la fin, et écrasés par des Spurs plutôt habitué à subir ce genre d’humiliations.

" Pour je-ne-sais-quelle raison j’étais dans un grand jour, j’ai commencé fort. C’est la NBA j’imagine, on connaît des hauts et des bas, ce soir c’était un haut ", a souri Wembanyama en conférence de presse.

Le Français confirme son statut de meilleur contreur NBA (3,2 par match de moyenne, 143 au total), qui lui permet en plus d’intimider ses adversaires.

" C’est un fait. Mais ça devient plus dur de bloquer des tirs, je dois faire un effort supplémentaire, parce que les joueurs viennent de moins en moins me défier directement. "

– Fin de série pour Cleveland 

Particulièrement adroit (10 sur 14 dont 2 sur 4 de loin), " Wemby " n’a pas oublié de faire le spectacle, comme sur ce poster dunk au dessus de Jakob Poeltl, ou avec une action à deux contres sur Scottie Barnes.

Les Texans restent toutefois bons derniers de la conférence Ouest malgré leur 11e victoire (43 revers). Ils affrontent Dallas mercredi, avant que Wembanyama ne s’envole pour Indianapolis où il dispute le tournoi des meilleurs jeunes (vendredi) et le concours d’adresse (samedi) en marge du All-Star Game programmé dimanche.

Ailleurs en NBA, les Philadelphia 76ers ont mis fin à la série de neuf victoires des Cleveland Cavaliers (123-121), la plus longue de la franchise depuis 2017-2018 et le second passage de LeBron James. Les Sixers ont failli gâcher 10 points d’avance à 1 min 25 de la fin, mais Darius Garland a manqué le tir à trois points de la victoire.

Les Golden State Warriors ont eux dominé le Jazz d’Utah pour une 5e victoire consécutive, à Salt Lake City, là où est mort leur assistant-coach Dejan Milojevic le 17 janvier. Le coach des Warriors Steve Kerr n’était pas sur le banc lundi mais en Serbie pour assister aux funérailles de Milojevic.

Dans un duel de prétendants au titre à Los Angeles, les Clippers ont reçu une leçon par les Minnesota Timberwolves (121-100) du pivot français Rudy Gobert (17 points, 10 rebonds, 4 contres), qui restent leaders à l’Ouest.

Pierre Daccache, avec AFP

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