Pour rester en vie dans son groupe de qualifications pour le mondial 2022, le Liban doit absolument battre l’Irak mardi (14h) à Saïda. Les 2 équipes sont à la lutte pour la troisième place du groupe et joueront probablement un football offensif, tout en laissant beaucoup d’espaces. Le match promet donc d’être spectaculaire et riche en buts. 

Le Liban joue mardi à Saïda contre l’Irak une rencontre décisive dans l’optique de l’obtention de la 3ème place du groupe, indispensable pour poursuivre son chemin dans ces éliminatoires pour la Coupe du monde 2022 au Qatar.

L’ambiance était plutôt décontractée du côté libanais, lundi à l’entraînement. Photo Talal Salman

Face à la Corée du Sud, le Liban ne partait pas favori. Contre l’Irak, la donne est plus équilibrée avec un léger avantage pour le Liban, qui devance son adversaire d’un point au classement du groupe. Le Liban pourra de plus bénéficier de l’avantage de jouer à domicile, avec le soutien du public. Ils étaient 2.400 face à la Corée du Sud, il y a quatre jours. Doubler ce chiffre pour la rencontre face aux Irakiens paraît possible, d’autant plus que la météo s’annonce un peu plus clémente que jeudi dernier. Mais surtout, le ministre des Sports, Georges Kallas, était très actif lundi pour obtenir une dérogation du ministère de l’Éducation nationale, pour que les écoles ferment mardi à midi, et permettre ainsi une affluence beaucoup plus importante de spectateurs. Avoir un soutien populaire sera d’autant plus important, que 2.000 Irakiens feront le déplacement pour soutenir leur équipe.

C’est le 4ème match à domicile du Liban dans la phase de groupes du 3ème tour de qualifications. Le moins que l’on puisse dire est que le bilan n’est guère reluisant, dans la mesure où le Liban a pour l’instant perdu tous ses matches joués devant son public: face à l’Iran (2-1), aux Émirats Arabes Unis (1-0) et à la Corée du Sud (1-0). De plus le Liban n’a marqué qu’un seul et unique but en trois rencontres. Mais celles-ci se jouaient contre les meilleures équipes du groupe, et l’on peut espérer mieux au cours des deux derniers matches de la poule joués à domicile, contre des équipes d’un niveau équivalent sur le papier : l’Irak demain, la Syrie le 24 mars.

Le match aller, disputé le 7 octobre dernier, s’était soldé par un score nul et vierge de 0-0. Mais le Liban aurait mérité de l’emporter, tant sa domination était forte dans certaines phases du match. Au total, le Liban avait cadré quatre tirs, contre un seul seulement pour les Irakiens.

Autre facteur d’optimisme, les Irakiens n’ont remporté aucun de leurs 7 premiers matches qualificatifs, et n’ont pu obtenir pour l’instant que quatre matches nuls, n’inscrivant au total que 3 buts pour 10 encaissés. Le Liban a quant à lui marqué 4 buts et en a encaissé 7 dans cette phase de groupes en jouant contre les mêmes équipes.

L’équipe libanaise aura quatre absents pour ce match. Rabih Ataya, purgera le 2ème de ses trois matches de suspension. Bassel Jradi est quant à lui toujours blessé. Enfin Mohamed Kdouh et Mohamad Haïdar sont à l’isolement après avoir été testés positifs au coronavirus. Mais les Irakiens sont également touchés par le virus et attendent les résultats des tests mardi pour savoir qui pourra débuter.

Le coach de la sélection libanaise, Ivan Hasek, a mis en avant le danger que pouvait représenter la vitesse des joueurs irakiens. Photo Talal Salman

"L’Irak possède des joueurs très rapides"

Interrogé en conférence de presse d’avant-match par Ici Beyrouth sur les forces et les faiblesses de la sélection irakienne, le coach du Liban Ivan Hasek a indiqué qu’il ne souhaitait pas beaucoup parler d’aspects tactiques devant les journalistes. "Mais clairement, au cours de la dernière coupe arabe de la FIFA, l’Irak a enregistré un regain d’enthousiasme, avec l’apport de nouveaux joueurs. La pression à la perte du ballon de l’équipe irakienne est désormais plus efficiente. Nos adversaires de demain ont plusieurs joueurs qui sont très rapides. C’est une équipe très dangereuse", a-t-il ajouté.

Hassan Maatouk, le capitaine du Liban, a quant à lui insisté sur l’importance du match: "Le match de mardi est celui de la dernière chance. Cela sera une rencontre difficile face à une équipe dont c’est aussi l’ultime chance de rester en course pour la troisième place. Nous n’avons plus rien à perdre".

Le coach de l’Irak a reproché aux journalistes irakiens de trop souvent retranscrire incorrectement ses déclarations. Photo Talal Salman

L’Irak envisage de rentrer tambour battant dans le match

A noter qu’un match nul pourrait éliminer les deux équipes. En cas de score de parité à l’heure de jeu, les deux équipes pourraient alors se ruer à l’attaque, ce qui promet un beau spectacle et des buts en perspective. Interrogé par Ici Beyrouth sur le fait qu’il allait attendre ou non la deuxième mi-temps et l’évolution du match pour jouer toutes ses cartes offensives, le coach monténégrin Zeljko Petrovic a indiqué que son "équipe n’avait pas le temps d’attendre. Nous sommes dans une position où seuls les trois points de la victoire peuvent nous permettre d’envisager de finir 3èmes du groupe. Même si nous gagnons demain, notre sort n’est plus entre nos mains" (NDLR: les Émirats arabes unis, 3èmes du groupe, ont 5 points d’avance sur l’Irak, avec trois journées encore à disputer). Petrovic a enchaîné en saluant le niveau de l’équipe nationale libanaise, qui a " uncoach expérimenté et de bons joueurs. De plus, cette équipe a beaucoup évolué ces dernières années. Il est beaucoup plus difficile de jouer contre le Liban aujourd’hui qu’il y a 10 ans".

Le Liban semble dans l’ensemble en ballotage favorable pour l’emporter mardi, d’autant que l’Irak est encore en rodage depuis la prise en charge en novembre dernier de l’équipe par Petrovic, qui a multiplié les essais et n’a pas encore vraiment d’équipe type qui se dégage.

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