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Avec un dernier sprint d’émotions et une célébration au Stade de France, Paris conclut en beauté ses premiers Jeux paralympiques, qualifiés de "plus beaux de l’Histoire" par les acteurs de terrain.

Comme dans toute grande compétition, l’objectif n’était pas seulement de remporter des médailles, mais aussi de marquer durablement les esprits, surtout en matière de reconnaissance et d’inclusion du handicap. Au vu du niveau des compétitions, de l’organisation et de l’ambiance générale, le pari de Paris est réussi.

La flamme, symbole de l’effort collectif, s’éteindra aux Tuileries, avant que l’Arena Paris Nord, en Seine-Saint-Denis, ne se transforme en un immense dancefloor, où l’énergie des athlètes se reflètera dans un show musical, sous le thème "Paris est une fête".

Le flambeau sera alors remis à Los Angeles, qui entrera en piste pour accueillir les Jeux de 2028.

Douze ans après les Paralympiques de Londres, véritables pionniers en termes de succès populaire et médiatique, Paris 2024 entend bien devenir la nouvelle référence mondiale des Jeux, comme l’a souligné Marie-Amélie Le Fur, présidente du Comité paralympique et sportif français.

Un avis partagé par Andrew Parsons, président du Comité international paralympique, lors d’un point presse.

La France en force dans le Top 8

Michael Jeremiasz, chef de mission de la délégation française, s’est félicité de la performance de ses athlètes, confirmant que, pour tous les intervenants, ces Jeux sont perçus comme les plus grands de l’Histoire. L’engouement a été phénoménal malgré une rentrée scolaire qui aurait pu jouer les trouble-fêtes. Avec plus de 2,5 millions de billets vendus, Paris a réalisé un quasi-sans-faute.

Côté médias, 165 chaînes ont retransmis l’événement, un record absolu. Quant aux athlètes, 168 délégations étaient engagées, une participation historique.

Sur le plan des performances, la France s’est hissée dans le Top 8 avec 75 médailles, dont 19 en or, un classement inédit depuis 2000. Pour Marie-Amélie Le Fur, l’objectif est désormais de maintenir cette dynamique dans la durée, tout en continuant de progresser dans des disciplines clés comme l’athlétisme, où les Bleus ont seulement décroché cinq médailles, sans aucun titre olympique.

Elle espère également renforcer la présence des femmes dans l’équipe, avec pour ambition d’aller encore plus loin dans la parité, sachant que 82 athlètes féminines étaient présentes sur les 237 engagés. D’autres secteurs, comme les sports collectifs, doivent aussi suivre la voie tracée par le cécifoot, seule discipline collective française à avoir décroché une médaille.

Un marathon, pas un sprint

Côté performances, le para-cyclisme avec ses 28 médailles et la para-natation avec 14 médailles, ont été les disciplines phares pour la délégation française avec à la clé une magnifique victoire au cécifoot. De son côté, la Chine a, sans surprise, dominé le tableau des médailles, devant la Grande-Bretagne et les États-Unis.

Parmi les champions qui ont brillé à Paris, on retiendra les noms de la Chinoise Yuyan Jiang et du Bélarusse Ihar Boki en paranatation, qui ont cumulé respectivement sept médailles et cinq titres d’or. Gabrielzinho, le géant brésilien de la natation paralympique, a glané, lui, trois médailles d’or et récolté une sympathie universelle.

Mais la question qui reste en suspens est celle de l’héritage que laisseront ces Jeux. Selon Michael Jeremiasz, les Paralympiques doivent contribuer à changer le regard sur le handicap et inciter l’État à accélérer les mesures en faveur de l’inclusion, notamment en termes d’accès à l’emploi.

"Il ne faut pas que ces Jeux soient une simple parenthèse", prévient-il, car un retour en arrière serait un véritable coup dur.

Mais l’extraordinaire engouement populaire qui a accompagné Paris 2024 laisse présager un futur radieux pour les Jeux paralympiques.

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