Pour la cinquième fois d’affilée, les 24 Heures du Mans ont tourné au duel au sommet entre les deux Toyota, mais le premier podium d’une Glickenhaus a offert un très léger avant-goût du retour de la concurrence l’an prochain.

" Nous sommes ici pour créer une légende Toyota au Mans. Nous savions qu’une victoire, ou trois victoires, ne suffiraient pas. Cinq, ça commence à être bien ", s’est réjoui le directeur de l’écurie, Pascal Vasselon.

Comme en 2018, 2019 et 2020, la Toyota N.8, partie en pole et pilotée cette année par le Suisse Sébastien Buemi, désormais quadruple vainqueur, le Néo-Zélandais Brendon Hartley et le Japonais Ryo Hirakawa, a pris le dessus sur la N.7, sa voiture soeur et unique rivale.

La N.7 avait brisé le mauvais sort en s’imposant l’an dernier mais elle a été victime d’un souci électrique qui a nécessité une réinitialisation et lui a fait perdre un tour dimanche au petit matin.

Pendant près de 16 heures, les deux hypercars japonaises, souvent roue dans roue, avaient fait jeu égal, se chipant régulièrement la première place à la faveur d’un écart de conduite ou d’un arrêt aux stands mieux négocié.

" On a réussi à tout faire juste ", s’est réjoui Sébastien Buemi. " Quand la N.7 a eu son problème technique, ça nous a donné un peu d’air pour terminer sans souci. "

Retour des grands noms

Malgré le contre-temps de la N.7, Toyota n’a jamais été inquiété, même si la N.709 et la N.708 de Glickenhaus ont montré leur sérieux pour leur deuxième participation sur le circuit de la Sarthe, en décrochant respectivement les troisième et quatrième places, à cinq et dix tours de la Toyota N.8.

" Glickenhaus a été un peu faible pendant la nuit. Mais de jour, ils étaient exactement à notre rythme. En terme de potentiel pur, ils sont à notre niveau ", a assuré M. Vasselon.

" On a beaucoup appris, l’équipe s’est beaucoup améliorée, et on a aussi amélioré la voiture ", avait expliqué vendredi à l’AFP Jim Glickenhaus, l’ancien réalisateur et producteur newyorkais au look de cow-boy qui rêve de battre ses idoles de la Scuderia Ferrari l’an prochain.

Plusieurs grands noms du sport automobile – Ferrari, Porsche, Audi, BMW, Cadillac, Peugeot… – reviendront en effet dans la catégorie reine  en juin 2023 pour l’édition du centenaire (première course en 1923).

Dernière voiture engagée en hypercar cette année, Alpine risque d’avoir du mal à suivre, après l’échec cuisant de la N.36 lors de cette édition 2022.

Elle avait réussi à se glisser à la troisième place sur la grille de départ, grâce à un bonus de puissance temporaire accordé par les organisateurs, mais elle a s’est fait prendre en sandwich par les deux Glickenhaus dès le départ.

Puis elle a enchaîné incidents mécaniques, passage dans les graviers, sortie de piste… pour finir 23e, à 18 tours des Toyota. Cette contre-performance coûte au constructeur français la tête du classement du WEC, au profit de Toyota.

Sixième des LMP2 à 16 ans

A l’échelon inférieur, l’Oreca N.38 de l’équipe Jota, qui menait depuis samedi après-midi, l’a emporté en LMP2 et la Porsche N.91 de l’équipe officielle s’est imposée en LMGTE Pro, profitant de la déroute des deux Corvette qui ont dû abandonner à vingt minutes d’intervalle en début de matinée.

En LMGTE Am, la victoire est revenue à l’Aston Martin N.33 de TF Sport. Au total, huit des 62 voitures au départ n’ont pas fini la course, mais aucun accident sérieux n’est à déplorer.

Du côté des têtes remarquées dans le paddock, l’Oreca N.23 de l’Américain Josh Pierson, le plus jeune pilote de l’histoire de la course, à 16 ans et 3 mois, a fini sixième de LMP2.

Dans cette catégorie, l’Oreca N.1 de Sébastien Ogier, l’octuple champion du monde des rallyes, s’est classée neuvième. " Je n’étais jamais venu ici avant. Maintenant que j’ai été piqué, ça me donne juste envie de revenir ", a-t-il déclaré après son dernier relais.

L’acteur Michael Fassbender, le Magnéto de la saga X-Men, s’est quant à lui retrouvé deux fois dans le bac à graviers pendant la nuit et sa Porsche N.93 (LMGTE Am) a terminé à la 51e place au général.

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