La séance parlementaire prévue mardi 26 juillet, à 11 heures, sera surtout consacrée à l’étude, et peut-être au vote de plusieurs projets de loi à caractère financier. À en croire des sources parlementaires, le président de la Chambre, Nabih Berry, s’efforcera de garder les députés concentrés sur la législation, même si certains d’entre eux, notamment au sein de l’opposition, souhaiteraient saisir l’occasion de cette séance plénière pour exprimer des positions politiques, dénonçant surtout le traitement subi par l’évêque maronite de Haïfa et de Terre Sainte, Mgr Moussa el-Hage il y a huit jours.

Sur les quarante textes de loi figurant à l’ordre du jour de la séance, les huit projets de loi inscrits en tête de l’agenda sont considérés comme prioritaires par plusieurs sources parlementaires. Parmi eux, deux textes liés aux négociations avec le Fonds Monétaire International: le projet de loi régissant le secret bancaire, approuvé lundi 18 juillet dans ses grandes lignes par la commission des Finances et du Budget, et celui relatif à la levée du secret bancaire dans le secteur public, adopté auparavant par la même commission.

Le texte régissant la levée du secret bancaire va vraisemblablement faire l’objet de longs débats mardi, afin d’éviter qu’il n’ouvre la voie à une quelconque exploitation politique. Les autres questions sur lesquelles le FMI insiste ne figurent pas à l’ordre du jour de la séance. Il s’agit de projets de loi relatifs au contrôle des capitaux, au plan de redressement et à la restructuration du secteur bancaire.

Un autre projet de loi important sera discuté, relatif à un prêt de 150 millions de dollars de la Banque mondiale pour l’achat de blé.

Les 32 propositions de loi présentées par des députés, dont 30 qui revêtent le caractère de double urgence, ont une chance moindre d’être votées, même si certaines d’entre elles sont très importantes. Avant d’être débattues, leur caractère de "double urgence" doit d’abord être approuvé.

La séance sera également consacrée à l’élection de sept députés appelés à être membres de la Haute cour de justice, chargée de juger les présidents et ministres, et qui compte, en plus, huit magistrats.