Le président de la République Michel Aoun a appelé les écoles à "aborder la situation pédagogique d’un point de vue qui tienne compte du fait que l’éducation est un droit sacré". Le chef de l’État, qui a reçu le secrétaire général des écoles catholiques, le père Youssef Nasr, a souligné à cet égard la nécessité à "ne pas accroître le fardeau que supportent les parents des élèves" à l’ombre de la crise économique et financière.

Les propos du président de la République interviennent alors que des mouvements de protestation ont été organisés vendredi matin sur l’ensemble du territoire libanais par les enseignants du public, qui réclament un réajustement de leurs salaires. Les enseignants ont menacé de torpiller l’année scolaire si ceux-ci ne sont pas revus à la hausse.

Les protestataires ont appelé les autorités concernées à leur verser les arriérés et les aides sociales, à leur allouer 7 litres d’essence pour chaque jour ouvrable, à leur payer une partie de leur salaire en dollars frais, à raison de 300 dollars par mois, ainsi que certains privilèges en termes de soins médicaux…

Enfin, les enseignants se sont dits opposés à ce que les élèves syriens soient intégrés dans les mêmes classes que leurs camarades libanais durant les matinées.