L’armée israélienne a tué deux Palestiniens lors d’échanges de tirs dans la région de Jénine mercredi 14 septembre. Selon celle-ci, les deux " suspects " auraient ouvert le feu au niveau d’un checkpoint et tué un officier israélien. 

Deux Palestiniens et un officier israélien ont été tués mercredi lors d’échanges de tirs dans la région de Jénine, théâtre ces derniers mois de heurts récurrents et meurtriers dans le nord de la Cisjordanie occupée.

L’armée israélienne a indiqué que " deux suspects " s’étaient approchés dans la nuit du point de passage de Jalameh, entre le secteur de Jénine et Israël. Ils ont tiré en direction de soldats postés au checkpoint, " qui ont riposté en ouvrant le feu ", d’après l’armée.

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Les opérations militaires israéliennes sont légions en Cisjordanie (AFP)

 

Un commandant tué

Un officier a été tué dans les échanges de tirs et les deux " suspects " ont été " neutralisés ", d’après cette source. A Ramallah, le ministère palestinien de la Santé a confirmé la mort de " deux jeunes hommes " dans ces affrontements.

Selon l’agence de presse palestinienne Wafa, il s’agit de Ahmed Ayman Ibrahim Abed, âgé de 23 ans et de Abdel Rahman Hani Soubhi Abed, âgé de 22 ans.

L’armée n’a pas publié l’identité de l’officier dans l’immédiat.

" Malheureusement la nuit dernière, nous avons perdu un commandant de l’armée ", a déclaré le chef de l’armée israélienne Aviv Kohavi dans un communiqué, adressant " ses plus sincères condoléances " à ses proches.

Depuis une série d’attentats anti-israéliens en mars, fatals à 19 personnes, l’armée israélienne multiplié ses opérations dans le nord de la Cisjordanie, territoire occupé depuis 1967 par l’État hébreu, notamment dans les régions de Naplouse et Jénine où des groupes armés palestiniens sont actifs.

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Les heurts avec la population palestinienne sont réguliers (AFP)

 

Des heurts réguliers

Ces opérations, fréquemment émaillées de heurts avec la population locale ou des combattants, ont fait des dizaines de morts côté palestinien et mené à l’arrestation de plus de 1.500 personnes en Cisjordanie occupée, d’après le chef de l’armée israélienne, Aviv Kohavi.

La semaine dernière, deux membres de mouvements islamistes armés palestiniens, le Hamas et le Jihad islamique, y ont été tués lors de raids israéliens.

Ces deux mouvements ont " salué " mercredi " l’opération " au point de passage de Jalameh sans toutefois la revendiquer directement. " Notre peuple palestinien à Jénine, à Naplouse et dans toutes les villes de Cisjordanie poursuit une révolution massive et une lutte permanente contre l’occupation " israélienne, " en réponse à ses crimes ", a indiqué le Hamas, mouvement au pouvoir dans la bande de Gaza.

Et dimanche, un Palestinien membre des brigades des martyrs d’Al-Aqsa, branche armée du parti Fatah (laïc) de Mahmoud Abbas, a succombé à des blessures par balles subies la semaine dernière lors d’affrontements avec l’armée israélienne venue détruire à Jénine le logement de l’auteur d’une attaque fatale à trois Israéliens le 7 avril à Tel-Aviv.

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Civils ou combattants, les morts côté Palestiniens se comptent par dizaines depuis le début de l’année (AFP)

 

Match de football contre le Paris-Saint-Germain

Les échanges de tirs de mercredi interviennent alors que les services de sécurité israéliens avaient déjà renforcé la sécurité dans le nord d’Israël pour le match de football de la Ligue des Champions devant opposer, à Haïfa, ville située à une soixantaine de km de Jénine, le Maccabi Haïfa au Paris Saint-Germain (PSG).

Des centaines d’agents de sécurité doivent être déployés aux abords du stade, a indiqué la police dans un communiqué.

Le Maccabi Haïfa a mis en place " des mesures de sécurité jamais vues pour un match de foot en Israël " pour la venue du Paris Saint-Germain, a dit mardi un porte-parole du club. " Le dispositif prévoit 1000 stadiers, 350 policiers et un double périmètre de sécurité pour contrôler les billets ", a précisé ce porte-parole, Dudu Bazak, en conférence de presse.

Avec AFP