" Comme spectatrice, je n’aime pas la monotonie. Comme actrice non plus ", confie Isabelle Adjani, omniprésente cet automne au cinéma en star déchue, à la télévision en Diane de Poitiers en quête d’immortalité et sur scène à la rencontre de Marilyn Monroe.

À partir de lundi, dans la nouvelle grande série historique de France 2 en deux volets, elle incarnera la courtisane la plus célèbre et intrigante de la Renaissance, Diane de Poitiers, chasseresse émérite qui espérait entretenir sa beauté en buvant de l’or pur.

Avec des dialogues ciselés de Didier Decoin, président de l’Académie Goncourt, Gérard Depardieu en Nostradamus, Virginie Ledoyen, JoeyStarr, Michel Fau et Guillaume Gallienne complètent le casting de cette ambitieuse fresque en costumes et décors naturels, sous la direction de Josée Dayan, qui avait réalisé en 1998 la série Le Comte de Montecristo pour TF1.

" J’avais envie de faire un grand film d’époque avec Isabelle Adjani autour de Diane de Poitiers, l’une des premières féministes, une personnalité fascinante et incroyablement flamboyante au sortir de l’obscurantisme du Moyen-Âge ", souligne Josée Dayan, qui pense également à l’actrice pour un remake de la série Belphégor.

Seule actrice récompensée par cinq César, Isabelle Adjani, qui a participé à l’écriture du scénario de Diane de Potiers, " essaie de plus en plus, en acceptant un film, de mettre à profit pour le rôle ce qu’(elle) est, flatteur pour moi ou moins flatteur, tant pis. (…) Selon les périodes de la vie, on change. On se plaît, et puis on se plaît moins… "
" C’est peut-être mon attachement à la tradition de l’acting anglo-saxon qui m’entraîne vers des performances polymorphes ! C’est jubilatoire ! ", ajoute-t-elle, confiant aimer le grand écart.

" Les thématiques de Diane sont reliées au monde contemporain. Dans la relation à son amant, Henri II, de 20 ans son cadet, elle témoigne d’une indépendance frondeuse et d’une grande indifférence au qu’en-dira-t-on ", souligne Isabelle Adjani. Également à l’affiche actuellement au cinéma de Mascarade, thriller machiavélique de Nicolas Bedos, l’actrice campe une comédienne cougar nostalgique de son passé, aux prises avec un gigolo (Pierre Niney).

" Je me suis dit que ce n’était vraiment pas un rôle pour moi, mais qu’il serait dommage de ne pas y aller… Est-ce que me choisir pour interpréter une femme cassée et “casse-couilles” était le meilleur choix ? ", s’interroge l’actrice, amusée.

En janvier à Antibes et en mars à la salle Pleyel à Paris, après le Théâtre de l’Atelier cet été, elle reprendra Le Vertige Marilyn, seul en scène créé sur mesure par Olivier Steiner. Un dialogue imaginaire et aussi une mise en abîme entre les deux actrices, à partir de leurs interviews respectives.

L’an prochain, Isabelle Adjani interprètera pour Netflix une " mafieuse " de haut vol dans l’adaptation par Mélanie Laurent de La Grande Odalisque, BD de Bastien Vivès, Ruppert et Mulot, racontant les aventures de cambrioleuses séduisantes et sans complexes, avec également Adèle Exarchopoulos,

Et, quand elle ne joue pas, Isabelle Adjani chante : depuis Pull marine, succès qu’elle a coécrit avec Serge Gainsbourg en 1983, l’actrice a enregistré une vingtaine de titres dans le cadre de collaborations. Dernièrement, The Penelopes, duo électro pop français, l’a enrôlée pour son dernier titre, The Last Goodbye.

AFP

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