Interrogé sur l’arrestation pour " espionnage " du journaliste américain en Russie, le président américain Joe Biden a demandé à Moscou de le " laisser partir ". De son côté, le Wall Street Journal réclame l’expulsion de l’ambassadeur russe.

Joe Biden a demandé vendredi à Moscou de " laisser partir " un journaliste américain arrêté en Russie, dont l’employeur, le Wall Street Journal, réclame pour sa part l’expulsion de l’ambassadeur et des journalistes russes en poste aux États-Unis.

" Laissez-le partir ", a lancé le président américain à l’intention du gouvernement russe, face à des journalistes qui sollicitaient, à la Maison-Blanche, sa première réaction publique sur cette affaire.

Evan Gershkovich, reporter russophone âgé de 31 ans et reconnu pour sa rigueur, a été arrêté à Ekaterinbourg, dans l’Oural, pour des soupçons d' "espionnage ".

" Expulser l’ambassadeur russe des États-Unis, ainsi que les journalistes russes y travaillant, serait la moindre des choses ", affirme de son côté le quotidien américain, dans un éditorial publié dans la nuit de jeudi à vendredi.

" Le moment choisi pour l’arrestation ressemble à une provocation calculée pour embarrasser les États-Unis et intimider la presse étrangère qui travaille toujours en Russie ", a-t-il ajouté.

Le Kremlin a mis en garde jeudi Washington contre toute forme de représailles visant les médias russes travaillant aux États-Unis après l’arrestation du journaliste américain pris, selon Moscou, " en flagrant délit " d’espionnage.

Marie de La Roche Saint-André, avec AFP