Le Hamas a libéré les premiers otages israéliens et douze Thaïlandais, conformément à l’accord avec Israël, tandis que 39 prisonniers palestiniens ont été libérés. La trêve de quatre jours entre Israël et le Hamas est entrée en vigueur, avec la promesse de libérer un total de 50 otages à Gaza et 150 détenus palestiniens. Des échanges de prisonniers ont débuté, mais les autorités israéliennes ont interdit les manifestations de joie à Jérusalem-Est.

De premiers otages israéliens et étrangers enlevés par le Hamas lors de son attaque meurtrière sur le sol israélien ont été libérés vendredi, en vertu d’un accord qui a abouti aussi à une trêve entre Israël et le mouvement islamiste palestinien dans la bande de Gaza.

Pour la première fois en sept semaines de guerre, cette trêve, entrée en vigueur vendredi à l’aube, offre un répit aux habitants de la bande de Gaza, assiégée et bombardée depuis le 7 octobre par l’armée israélienne en riposte à l’attaque menée par des commandos du Hamas infiltrés depuis le territoire palestinien.

Un total de 24 otages, 13 Israéliens, dix Thaïlandais et un Philippin, ont été remis vendredi au Comité international de la Croix-Rouge (CICR) à Gaza par le Hamas, tandis qu’Israël a libéré 39 femmes et enfants détenus dans ses prisons, a annoncé le Qatar, principal médiateur dans le conflit.

Les otages israéliens sont désormais rentrés en Israël, selon l’armée. Parmi eux se trouvent quatre enfants, dont un âgé de deux ans, et six femmes âgées.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu, qui fait de la libération des otages un préalable à tout cessez-le-feu, s’est dit vendredi déterminé à tous les " ramener " en Israël.

" C’est l’un des objectifs de la guerre et nous sommes déterminés à accomplir tous les objectifs de la guerre ", a-t-il dit.

L’armée estime à environ 240 le nombre de personnes enlevées par le Hamas le 7 octobre.

Un convoi de véhicules blancs du CICR a traversé vendredi le poste-frontière de Rafah, entre la bande de Gaza et l’Egypte, certains passagers faisant des signes de la main, selon des images tournées par l’AFP.

Le Qatar, qui a mené les négociations avec l’Egypte et les Etats-Unis, avait obtenu mercredi un accord portant sur une trêve renouvelable de quatre jours entre Israël et le Hamas, pendant lesquels 50 otages retenus à Gaza doivent être libérés, de même que 150 Palestiniens détenus en Israël.

En marge de l’accord principal, dix Thaïlandais et un Philippin retenus eux aussi en otage ont été libérés vendredi, selon le Qatar. Une source proche du Hamas a évoqué " un geste " du mouvement islamiste.

Les autorités pénitentiaires israéliennes ont par ailleurs confirmé la libération de 39 Palestiniens, extraits de " trois prisons ", dont deux en Cisjordanie occupée et une en Israël.

Des journalistes de l’AFP ont vu des bus sortir de la prison israélienne d’Ofer, en Cisjordanie, où les prisonniers avaient été transférés en vue de leur libération.

Israël avait diffusé une liste de 300 Palestiniens susceptibles d’être libérés au total si la trêve est prolongée, comptant 33 femmes et 267 jeunes de moins de 19 ans. Parmi ces détenus, 49 sont membres du Hamas.

" Ce n’est qu’un début, mais pour l’instant cela se passe bien ", a déclaré vendredi Joe Biden à propos de la libération de premiers otages enlevés par le Hamas, en se disant " reconnaissant ".

Le président américain a par ailleurs estimé qu’il existait de " vraies chances " de prolonger la trêve de quatre jours convenue entre Israël et le mouvement islamiste palestinien dans la bande de Gaza, entrée en vigueur vendredi à l’aube. " Nous devons renouveler notre engagement à oeuvrer pour une solution à deux Etats " entre Israël et les Palestiniens, a réitéré Joe Biden, en jugeant que c’était " plus important que jamais ".

Emmanuel Macron a salué vendredi la libération de premiers otages par le Hamas, assurant les familles des Français retenus de sa " détermination " à obtenir leur libération, alors qu’aucun Français ne figure parmi le premier groupe relâché dans le cadre d’un accord entre Israël et le mouvement islamiste palestinien.

" Je salue la libération d’un premier groupe d’otages (…) Pensées particulières pour les otages français et leurs familles. Ils peuvent compter sur notre détermination ", a écrit le président de la République sur X (anciennement Twitter). " Nous restons mobilisés aux côtés des médiateurs pour obtenir la libération de tous ", a-t-il ajouté.

Avec AFP

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