L’armée israélienne a intensifié vendredi ses frappes sur la bande de Gaza, faisant au moins 30 morts parmi les Palestiniens, selon des médecins, et a repris les échanges de tirs transfrontaliers avec le Hezbollah libanais.

Le Liban ne peut pas devenir "un autre Gaza", a lancé le patron de l’ONU, Antonio Guterres. Il a exprimé les craintes d’un embrasement régional vu la multiplication des tirs à la frontière israélo-libanaise et les menaces brandies par Israël et le Hezbollah, mouvement armé et financé par l’Iran.

"C’était une journée difficile et très violente dans la ville de Gaza (nord). Jusqu’à présent, environ 30 martyrs ont été transportés à l’hôpital Al-Ahli", a déclaré le Dr Fadel Naïm, directeur de l’établissement.

Les frappes ont aussi visé la ville de Rafah, dans le Sud, où l’armée a fait état de combats avec le Hamas.

Selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), au 17 mai, il ne restait plus que 750 personnes à Rafah, alors que la ville abritait 1,4 million de Palestiniens. La grande majorité a fui après l’offensive terrestre israélienne lancée le 7 mai.

Dans ce petit territoire où s’entassent quelque 2,4 millions de Palestiniens, "plus d’un million de personnes se déplacent constamment" dans l’espoir de trouver un lieu sûr, alors qu’"aucun lieu n’y est sûr", a déclaré le Dr Thanos Gargavanis, responsable des urgences à l’OMS.

L’armée israélienne a annoncé la mort de deux soldats, ce qui porte à plus de 310 le nombre de militaires tués depuis le début des opérations terrestres à Gaza, le 27 octobre.

Le secrétaire d’État Antony Blinken, qui a rencontré jeudi, à Washington, des responsables israéliens, a tenu à "réitérer l’engagement sans faille des États-Unis pour la sécurité d’Israël".

"Inimaginable"

M. Blinken a aussi souligné "l’importance d’éviter une nouvelle escalade au Liban", où le Hezbollah a ouvert un front en soutien au Hamas, son allié, le 8 octobre.

"Le risque d’extension du conflit au Moyen-Orient est réel et doit être évité. Un geste irréfléchi, une erreur de calcul, pourraient provoquer une catastrophe largement au-delà de la frontière, et franchement inimaginable", a averti M. Guterres.

Avec AFP

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