Le secrétaire général de l’Association des banques du Liban (ABL), Fadi Khalaf, a estimé, dans le préambule du rapport mensuel de l’association, que "la coopération entre les autorités politiques, monétaires et bancaires pourrait ouvrir de nouvelles perspectives en vue de parvenir à un équilibre entre la sacralité des dépôts et les disponibilités, afin d’assurer un avenir meilleur au Liban aux Libanais", estimant que "la question des dépôts au Liban nécessite des solutions équilibrées qui prennent en compte les droits des déposants et la situation économique difficile".

Selon lui, les solutions doivent être conçues de manière réfléchie en tenant compte à la fois du caractère sacré des dépôts et de la réalité, afin d’assurer la justice pour les déposants tout en préservant la pérennité du secteur bancaire. "Il est essentiel que tout plan comprenne des conditions claires pour tenir compte des liquidités disponibles dans le secteur bancaire ainsi que de la capacité de l’État à honorer les obligations qui en découlent. La création d’un fonds de récupération des dépôts pourrait constituer une mesure efficace pour atteindre cet objectif, contribuant ainsi à résoudre la crise de manière équitable et durable", écrit-il.

Il a rappelé que les projets visant à faire face à la crise financière se sont multipliés au point de désorienter les déposants. "Nous avons commencé à distinguer les projets de loi par leurs titres plutôt que par leur contenu, ce qui a conduit à leur échec après cinq ans de fanfare, laissant les déposants sans rien. Pendant ce temps, l’argent s’évaporait et les possibilités de rembourser les montants qui auraient pu être restitués au début de la crise se sont amenuisées."

Il assure que les discussions constructives entre la Banque centrale et l’Association des banques, malgré les divergences des points de vue, ouvrent de nouvelles perspectives pouvant mener à une solution. Il souligne néanmoins que le caractère sacré des dépôts auprès des banques implique inévitablement le caractère sacré des dépôts bancaires auprès de la Banque du Liban.

M. Khalaf considère que tout projet exigeant que l’État règle immédiatement toutes ses obligations, ou que la Banque du Liban paie immédiatement toutes ses dettes aux banques, ou que les banques remboursent tous les dépôts en espèces sans tenir compte des liquidités disponibles, serait une sorte de poudre aux yeux visant à masque une tendance davantage populiste que réaliste.

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