Les États-Unis ont sanctionné mercredi deux personnes et quatre entreprises pour avoir facilité l’acquisition d’armes pour le compte des Houthis du Yémen.

Le groupe a commencé à lancer des attaques contre des navires en mer Rouge après le déclenchement de la guerre entre Israël et le Hamas à Gaza, obligeant de nombreuses compagnies maritimes à modifier leurs itinéraires et déclenchant des frappes de représailles de la part des États-Unis et de leurs alliés.

Les sanctions prises mercredi visent des " agents d’approvisionnement, des facilitateurs d’expédition et des fournisseurs " basés au Yémen et en Chine qui se procuraient des équipements à double usage destinés aux systèmes d’armement avancés des Houthis, a indiqué le département du Trésor dans un communiqué.

Il a ajouté que les personnes sanctionnées avaient " directement soutenu " les efforts des Houthis pour se procurer du " matériel de qualité militaire à l’étranger ", qui était ensuite expédié dans les zones du Yémen contrôlées par le groupe yéménite, ce qui leur permettait de poursuivre leurs attaques.

Les Houthis " ont cherché à exploiter des juridictions clés comme la RPC (République populaire de Chine) et Hong Kong afin de se procurer et de transporter les composants nécessaires à leurs systèmes d’armes meurtriers ", a déclaré Brian Nelson, sous-secrétaire au Trésor américain chargé du terrorisme et du renseignement financier.

Le Trésor continuera de cibler les " facilitateurs " qui permettent aux Houthis de mener leurs activités, a-t-il ajouté.

Parmi les personnes sanctionnées figure Al-Shahari United Corporation, une société basée à Sanaa, la capitale du Yémen, qui se serait appuyée sur une succursale située dans la ville chinoise de Guangzhou pour faciliter les livraisons au Yémen.

Le Trésor américain a également sanctionné un homme d’affaires yéménite, Maher Yahya Muhammad Mutahar al-Kinai, qui, selon lui, aurait coordonné avec d’autres agents du Houthi des expéditions d’équipements et de composants à double usage.

Avec AFP