Le Premier ministre Nagib Mikati s’est entretenu jeudi matin avec le ministre de l’Énergie Walid Fayad au Grand Sérail. La réunion a été axée sur le plan de développement du secteur de l’électricité.

À l’issue de l’entrevue, à laquelle le directeur général d’EDL Kamal Hayek a participé, le ministre Fayad a affirmé que la réunion avait été fructueuse, soulignant que les discussions s’étaient poursuivies au sujet du plan de développement en question. Il a relevé dans ce cadre que certains propos parus dans les médias au sujet de la dernière séance du cabinet ont déformé le débat portant sur le problème. Le président Mikati a apprécié lors de la séance la qualité du plan que nous avons présenté, et il ne nous reste plus qu’à nous mettre d’accord sur la clarification des grandes lignes pour que ce soit évident et accessible à tous. Le plan englobe la question des énergies renouvelables.

"Nous avons discuté de la création de l’autorité de régulation et de la nécessité d’un engagement du Parlement à examiner les lacunes de la loi n° 462 afin d’être en phase avec l’avenir du secteur, y compris la participation du secteur privé, et la période transitoire dont il a besoin pour que l’autorité de régulation soit efficace et joue pleinement son rôle tout en préservant son indépendance. Nous avons également abordé la question des tarifs, qui sera liée à deux éléments principaux, à savoir l’augmentation de l’alimentation et la réduction du gaspillage. Lorsque nous donnons 10 heures d’électricité, nous pouvons augmenter le tarif et fournir aux Libanais de l’électricité à un prix environ 70 % inférieur au coût des générateurs actuels. Il est également nécessaire de réduire le gaspillage et de mener des campagnes appropriées en accord avec les parties prenantes. De plus le secteur public doit payer ses factures, ainsi que les responsables des déplacés et des réfugiés doivent payer ce qu’ils doivent. Des compteurs intelligents doivent être également mis en place pour réduire le vol", a-t-il dit.

Walid Fayad a fait part du souhait du Premier ministre de construire des nouvelles centrales le plus tôt possible. "Je lui ai expliqué que nous avons élaboré un plan très ambitieux, et que si nous voulons construire des stations, nous avons besoin d’une période pour préparer le cahier de charges, et pour assurer le financement qui peut être exigé par la loi. La présentation du cahier des charges se fera à la fin de l’année. Il faut un an et demi pour démarrer la construction, de sorte que les nouvelles centrales ne peuvent être exploitées au mieux avant mi-2024 ".

Le ministre a formulé le souhait de la tenue d’une réunion du gouvernement à la fin de la semaine prochaine pour approuver le plan qui est nécessaire pour améliorer la situation de l’électricité et avoir une vision claire pour l’avenir, qui orientera les pas vers la mise en œuvre.