Une athlète kényane, une plongeuse chinoise, une kayakiste néo-zélandaise, les volleyeurs français et les basketteurs américins… l’histoire de l’olympisme s’est enrichie de plusieurs lignes mémorables samedi, à la veille du bouquet final des Jeux de Paris.

Curry trop fort pour Victor

Il n’y avait plus que trois points d’écart en faveur des Américains à trois minutes de la fin quand Steph Curry a choisi de montrer son génie: quatre paniers à trois points en quatre tirs et les derniers espoirs français se sont envolés (98-87). " C’est leur talent incroyable qui a fini par faire la différence, même si on a fait un grand match ", a reconnu le coach Vincent Collet. Les supporters de Bercy n’ont pas pu exploser, mais ils garderont le souvenir du " poster dunk " de Guerschon Yabusele (20 points) sur LeBron James et le message d’avenir de Victor Wembanyama (26 points) et la sortie pleine de classe de Nando De Colo (12 points), faute d’avoir vraiment vu trembler Kevin Durant (15 points), Devin Booker (15 points) et les autres. C’est le cinquième titre d’affilée pour les Etats-Unis.

Le triplé de Kipyegon

Après Rio et Tokyo, Faith Kipyegon a prolongé son règne sur le 1500 m avec un troisième titre d’affilée. En 3 min 51 sec 29, nouveau record olympique, la Kényane a couru à peine moins vite qu’il y a un mois lorsqu’elle avait amélioré son record du monde à Charléty, un autre stade parisien (3:49.04). C’est sa deuxième médaille dans ces Jeux après l’argent du 5000 m.

La revanche d’Ingebrigtsen

Quatre jours après la perte de son titre du 1.500 m, Jakob Ingebrigtsen a surmonté sa déception et pris sa revanche sur 5.000 m. C’est sa première médaille d’or sur cette distance qu’il n’avait pas courue à Tokyo.

Le Botswana titille les États-Unis

Les Américains ont pris l’or du 4x400m avec un petit dixième d’avance sur le Botswana dans une course conclue par un somptueux duel entre le champion olympique du 400 m Rai Benjamin et celui du 200 Letsile Tebogo. Chez les femmes, les Etats-Unis qui alignaient deux championnes olympiques, Sydney McLaughlin-Levrone (400 m haies) et Gabrielle Thomas (200 m), ont survolé la course.

Kerr franchit le barrage

À égalité à 2,36 m et aux essais, Hamish Kerr et Shelby McEwen n’ont pas voulu partager l’or comme l’avaient fait Mutaz Essa Barshim et Gianmarco Tamberi il y a trois ans à Tokyo. C’est le Néo-Zélandais qui a remporté le barrage descendant à 2,34 m. Barshim a dû se contenter du bronze, sa quatrième médaille en autant de Jeux.

Le 800 m reste au Kenya

Le jeune Emmanuel Wanyonyi, 20 ans, a remporté le double tour de piste en 1 min 41 sc 19, troisième meilleure performance de tous les temps. C’est  le cinquième titre consécutif pour le Kenya sur la distance.

Les haies hautes sont restées le domaine des États-Unis avec la victoire de Masai Russell sur 100 après celle de Grant Holloway sur 110.

Le volley français dans l’histoire

Les volleyeurs français ont conservé leur titre, ce que seuls les Soviétiques (1964-1968) et les Américains (1984-1988) avaient fait du temps de la Guerre froide. Après avoir balayé les champions du monde italiens en demi-finale (3-0), l’équipe d’Earvin Ngapeth a fait de même en finale avec les Polonais, champions d’Europe.

Grand Chelem chinois en plongeon

La légende chinoise Cao Yuan a conservé son titre au 10 m masculin, offrant un Grand Chelem historique à la Chine dans ce sport aux Jeux de Paris. À 29 ans, Cao remporte sa quatrième médaille d’or en autant de JO, après le 10 m synchronisé à Londres en 2012, le 3 m à Rio en 2016 et donc le 10 m à Tokyo en 2021. Il rejoint ainsi une autre légende, l’Américain Greg Louganis, jusque-là seul plongeur masculin quadruple médaillé d’or aux JO, et dernier à avoir réalisé le doublé à 10 m, en 1984 et 1988. Et il le dépasse même avec cette 6e médaille en tout, contre 5 pour Louganis, avec l’argent à Tokyo au 10 m synchronisé et le bronze à Rio au 3 m synchronisé.

Le grand huit de Carrington

La médaille d’or en kayak monoplace (500 m) de Lisa Carrington était sa troisième à Paris et la huitième de sa carrière olympique. La Néo-Zélandaise rejoint l’Allemande Birgit Fischer au panthéon de la discipline. Seules la gymnaste soviétique Larissa Latynina et la nageuse américaine Katie Ledecky la devancent encore au nombre de titres (9).

Le marathon, de jour et de nuit

Un matin de légendes, une soirée en apothéose, une nuit populaire. Le marathon masculin, parti dès 08h00, a été remporté par l’Éthiopien Tamirat Tola sur un parcours atypique et vallonné que n’a pas terminé la légende de la course, le Kényan Eliud Kipchoge, dont les espoirs de troisième titre olympique se sont rapidement envolés. Dans la soirée, plus de 40.000 personnes, réparties entre un 10 km et un " Marathon pour tous " nocturne, ouvert au grand public, participent à leur façon aux JO.

Avec AFP

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