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Véritable festival en plein air, le Marché aux puces rassemble divers stands dans une ambiance à la fois chaleureuse et festive. Fondé par Danielle Kiridjian, il a repris en 2015 après une longue pause depuis 2002. Aujourd’hui, il accueille une soixantaine d’exposants. Les visiteurs, venus de tout le Liban, affluent à Beit Mery, village natal de la fondatrice, pour profiter de l’atmosphère envoûtante d’un coucher de soleil pourpre entre les pins. Vêtements, bijoux, accessoires, meubles, objets vintage, sacs, alimentation et snacks: tout y est.

De Beyrouth à Batroun, le Marché aux puces résiste aux incertitudes pesant sur un pays à bout de souffle, insufflant une nouvelle vie à des objets recréés, confectionnés et transformés pour leur offrir une (seconde) existence. Ce qui marque dans cette exposition singulière, c’est la rencontre des générations: jeunes et vieux se côtoient, dialoguent, partagent leurs histoires, leurs expériences et leurs chaises.

La brocante du Marché aux puces va bien au-delà d’une simple exposition ou d’un espace de vente: elle tisse des liens entre les exposants, qui se retrouvent à chaque édition dans un rituel à la fois festif et productif. Ils se passent le relais, échangent leurs expériences et accueillent les visiteurs avec une générosité sans faille. Dans un pays au bord du précipice, cette initiative revitalise l’économie à petite échelle, permettant aux exposants de surmonter, en partie, une crise touristique, économique et financière, en offrant le meilleur d’eux-mêmes et en bénéficiant de l’entraide d’une communauté bienveillante et joyeuse.

Les amoureux du vintage, quant à eux, restent fidèles au rendez-vous. Ils ne manquent jamais cette tradition devenue incontournable, discutant autour d’un verre ou d’une man’ouché. Ils soutiennent une consommation plus responsable en redonnant vie à de précieuses pièces d’antan.

Le cadre pittoresque de Beit Mery ajoute une touche de chaleur à cette expérience. Surplombant la capitale libanaise, ce village, prisé depuis l’époque romaine, est une station estivale par excellence. Le soleil se couche doucement à Beit Mery, colorant le paysage de mille teintes. Les voix résonnent, les rires fusent et percent le mur du son. Dans ce village libanais perché à quelque 800 mètres au-dessus de la mer, la vie reprend son cours, comme un acte de résistance ou simplement un retour aux sources.

Jusqu’au 11 août, de 16h à 22h.

 

 

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