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Un navire algérien, chargé de 30.000 tonnes de fuel oil offert par les autorités algériennes, d’une valeur de 18 millions de dollars, est attendu au large des installations pétrolières de Tripoli. Cependant, une question s’est récemment posée: est-il possible d’utiliser ce fuel oil dans les centrales de Zouk et de Jiyeh?

Électricité du Liban a envoyé une lettre au ministère de l’Énergie expliquant qu’elle a actuellement besoin de gazole, c’est-à-dire de diesel, pour faire fonctionner les centrales de Zahrani et de Deir Ammar, plutôt que de fuel oil.

Il semblerait que le don de fuel oil algérien ne soit pas conforme à toutes les normes établies par l’Institut libanais de normalisation (Libnor) et Électricité du Liban.

De plus, certaines incohérences ont été constatées dans les normes du fuel oil offert par rapport à celles en vigueur, notamment en ce qui concerne les procédures de test en laboratoire.

Face à cette situation, Électricité du Liban a suggéré au ministère de l’Énergie de demander à l’Algérie de remplacer le don de fuel oil par du gazole conforme aux spécifications requises pour une utilisation dans les centrales de Zahrani et Deir Ammar.

Si cela s’avère impossible, l’entreprise a proposé que les autorités compétentes du ministère de l’Énergie procèdent à un échange (swap) pour remplacer le fuel oil par du gazole.

Il est important de noter que la lettre d’Électricité du Liban, signalant les problèmes de spécifications et de normes, a été envoyée au ministère de l’Énergie le 21 août. Le navire a néanmoins poursuivi sa route vers le Liban, bien que sa cargaison ne puisse pas être utilisée dans les centrales.

Notons également que le ministère de l’Énergie a lancé un appel d’offres pour l’opération de swap le 26 août, avec une publication sur le site de l’Autorité des achats publics et une ouverture des offres prévue pour le 9 septembre.

Cela signifie que, si l’appel d’offres aboutit, l’utilisation de ce carburant dans les centrales ne sera pas possible avant la seconde moitié du mois prochain.

En cas d’échec, les quantités de fuel oil resteront stockées dans les installations pour une durée indéterminée, à moins que l’Algérie ne décide de reprendre le navire avec sa cargaison et d’envoyer un autre don de gazole.

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