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Vers 13h lundi, la circulation était quasiment à l’arrêt sur l’autoroute du sud et les routes internes reliant Saïda, Beyrouth et le nord du Liban, prises dans des embouteillages denses et inextricables.

Depuis le matin, une vague de panique s’est emparée de milliers de Libanais vivant dans les régions frontalières du Liban-Sud. Les avertissements israéliens et l’ultimatum lancé par Tel Aviv, les exhortant à quitter immédiatement les zones proches des bâtiments civils utilisés par le Hezbollah pour stocker des armes, ont provoqué des départs précipités. Beaucoup cherchent refuge à Saïda ou Tyr, tandis que d’autres se sont éloignés vers d’autres destinations.

À Saïda, les secours se sont rapidement organisés. Interrogé par Ici Beyrouth, Abdel Rahman Bizri, député indépendant de la ville, a signalé un "afflux massif de voitures". Il explique: "Des embouteillages monstres sont observés depuis ce matin, avec des familles cherchant à louer des appartements ou à demander l’aide de la municipalité."

M. Bizri a également indiqué qu’une réunion avait eu lieu ce lundi avec des ONG et les forces locales pour organiser l’accueil des déplacés, la plupart n’ayant emporté que quelques effets personnels. Une autre réunion devait se tenir à 17h "afin de prendre des mesures d’urgence et fournir des abris à ceux qui n’arrivent pas à se débrouiller seuls".

"D’autres mesures d’urgence ont également été mises en place. Nous adapterons nos actions en fonction de la situation sécuritaire sur le terrain", souligne-t-il.

Il note que la journée de lundi "a été la plus meurtrière" depuis le début de la guerre d’octobre 2023 et même depuis celle de juillet 2006 (entre Israël et le Hezbollah), en relevant qu’Israël "a ciblé aujourd’hui, de nouvelles villes et localités dans le caza de Saïda". "Les frappes, déplore-t-il, ont même visé des bourgades peuplées de civils".

Selon lui, "un nombre imposant de blessés a été admis dans les hôpitaux de Saïda, qui, sur instructions du ministère de la Santé, ont annulé toutes les interventions médicales (annexes) pour se concentrer sur les blessés des frappes israéliennes".

Tyr a également vu "un afflux sans précédent de voitures, "selon Bahri, un pêcheur local, qui a confié à Ici Beyrouth que ceux qui sont arrivés espèrent que les frappes seront limitées dans le temps. Ceux qui n’ont pas de refuge se sont installés dans les écoles publiques.

Rappelons que le ministre sortant de l’Éducation, Abbas Halabi, avait ordonné la fermeture des écoles publiques et privées, lycées, instituts et écoles techniques lundi et mardi dans les cazas du Sud, de Nabatiyeh, de la Bekaa, de Baalbeck, du Hermel et de la banlieue sud de Beyrouth, avant d’étendre la mesure à l’ensemble du Liban.

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