Le président américain Joe Biden a rencontré, lundi à Washington, le président émirati Mohammed ben Zayed al-Nahyane, avec lequel il a évoqué les conflits en cours au Moyen-Orient et au Soudan, où les Émirats arabes unis sont accusés de jouer un rôle.

La vice-présidente et candidate démocrate à l’élection de novembre, Kamala Harris, a également rencontré le dirigeant émirati, lors de cette visite sans précédent à la Maison Blanche. Au cours de cette rencontre, elle a fait part de "ses profondes inquiétudes à propos du conflit au Soudan", selon son équipe.

Dans un communiqué commun publié à l’issue de leur rencontre, les présidents partagent leur "préoccupation commune quant au risque d’atrocités imminentes" au Soudan "alors que les combats se poursuivent au Darfour" et appellent à un cessez-le-feu "immédiat".

Les dirigeants américain et émirati exhortent également toutes les parties à "respecter les obligations qui leur incombent en vertu du droit humanitaire international".

Depuis avril 2023, le Soudan est le théâtre d’une guerre entre deux généraux rivaux qui a fait des dizaines de milliers de morts et déplacé des millions de personnes, provoquant l’une des pires crises humanitaires au monde.

L’armée, appuyée par le gouvernement, accuse depuis des mois Abou Dhabi de soutenir le camp rival. Des accusations qui ne sont pas évoquées dans le communiqué.

En accueillant plus tôt son homologue émirati, le président démocrate Joe Biden, qui arrive au bout de son mandat, avait indiqué qu’ils allaient également discuter de leurs "efforts pour mettre fin à la guerre à Gaza".

Le dirigeant américain avait également assuré qu’il "travaillait à une désescalade" au Liban, où l’armée israélienne a multiplié lundi les frappes, qui ont fait 492 morts.

Côté émirati, cette rencontre à Washington a davantage été présentée comme une occasion de mettre en avant la coopération économique et technologique des États-Unis et des Émirats arabes unis, notamment dans le domaine de l’intelligence artificielle.

Le conseiller présidentiel Anwar Gargash a ainsi déclaré que les Émiratis pensaient "économie d’abord" dans leur "relation stratégique" avec les États-Unis.

Dans ce domaine, le président Biden a lui salué "un pays de pionniers, toujours tourné vers l’avenir" et a affirmé qu’Abou Dhabi était sur le point de devenir un "partenaire majeur" de Washington "en matière de défense".

Les Émirats arabes unis entretiennent toutefois des liens étroits avec la Russie et ont refusé de condamner l’invasion de l’Ukraine en 2022.

Avec AFP