Le chef d’état-major de l’armée israélienne a dit à des soldats lors d’un exercice à la frontière nord de se préparer à une possible "entrée" au Liban, où l’armée multiplie les frappes.

"Vous pouvez entendre les avions ici, nous attaquons toute la journée, à la fois pour préparer la zone à la possibilité de votre entrée, mais aussi pour continuer à frapper le Hezbollah", a déclaré le général Herzi Halevi à des soldats d’une unité de blindés, selon un communiqué de l’armée.

Dans une vidéo diffusée par l’armée, le général Halevi a déclaré aux soldats que l’objectif était "très clair: ramener les habitants du Nord en toute sécurité. Pour ce faire, nous préparons le déroulement de la manœuvre (…), votre entrée là-bas avec de la puissance, la confrontation avec les hommes du Hezbollah qui verront ce que c’est que des combattants professionnels, très compétents et expérimentés".

En parallèle, l’armée israélienne a annoncé, plus tôt dans la journée, le rappel de deux brigades de réserve qui vont être déployées dans le nord du pays.

"Conformément à l’évaluation de la situation, (l’armée) rappelle deux brigades de réserve pour des activités opérationnelles dans la région du nord", a indiqué l’armée dans un communiqué.

"Cela permettra de poursuivre le combat" contre le Hezbollah, "de défendre l’État d’Israël et de créer les conditions nécessaires au retour des habitants du nord d’Israël dans leurs foyers", a-t-elle ajouté.

Le communiqué n’a donné aucun détail sur les nouvelles brigades qui vont être déployées dans le nord du pays.

Une brigade d’infanterie israélienne compte généralement de 1.000 à 2.000 soldats, tandis qu’une brigade de blindés compte environ 100 chars.

Le Hezbollah affirme tirer des roquettes sur Israël en soutien au Hamas, son allié dans la bande de Gaza où le mouvement palestinien est en guerre contre Israël depuis le 7 octobre, en représailles à l’attaque sans précédent du Hamas ce jour-là sur le territoire israélien.

Les affrontements ont gagné en intensité depuis la vague d’explosions meurtrières des appareils de transmission du Hezbollah les 17 et 18 septembre, qui a fait 39 victimes et plus de 2 900 blessés au Liban, selon les autorités du pays. Le Hezbollah et l’Iran ont imputé ces explosions à Israël.

Les tirs du Hezbollah ont provoqué le déplacement de dizaines de milliers de personnes du côté israélien de la frontière, tandis que les bombardements israéliens meurtriers ont forcé près d’un demi-million de Libanais à prendre le chemin de l’exode.

Avec AFP