Après l’annonce par le Hezbollah de la mort de son leader Hassan Nasrallah, les déclarations se sont multipliées à travers le monde.

Israël

L’armée israélienne a affirmé samedi que l’élimination du chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, rendait le monde "plus sûr", et a insisté sur le fait qu’elle continuerait à cibler d’autres commandants du mouvement islamiste armé.

"Nasrallah était l’un des plus grands ennemis de tous les temps de l’État d’Israël. Son élimination rend le monde plus sûr", a déclaré le porte-parole de l’armée, le contre-amiral Daniel Hagari, lors d’une conférence de presse télévisée, au lendemain de la frappe meurtrière sur le QG du Hezbollah dans la banlieue sud de Beyrouth.

"L’élimination de l’archi-terroriste Nasrallah est l’une des mesures antiterroristes les plus justifiées jamais prises par Israël", écrit le ministre israélien des Affaires étrangères, Israël Katz, sur son compte X, affirmant que Nasrallah "méritait d’être tué" et que c’est "une bonne chose qu’il l’ait été".

États-Unis

L’assassinat du chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, est "une mesure de justice pour ses nombreuses victimes, dont des milliers de civils américains, israéliens et libanais", a déclaré Joe Biden.

"Les États-Unis soutiennent pleinement le droit d’Israël à se défendre", a ajouté le président américain dans un communiqué.

La "ligne de Nasrallah se poursuivra"

De son côté, l’Iran a affirmé que la "ligne de Nasrallah se poursuivra" malgré sa mort, tandis que le Hamas a dénoncé "un acte terroriste lâche". Le guide suprême iranien a décrété cinq jours de deuil.

Le vice-président iranien a souligné que l’assassinat du chef du Hezbollah entraînera la "destruction" d’Israël.

Le président palestinien, Mahmoud Abbas, a présenté samedi ses "condoléances au Hezbollah".

M. Abbas a également "présenté ses sincères condoléances au gouvernement libanais et au peuple frère libanais, pour la mort en martyrs des victimes civiles tuées par l’agression israélienne brutale et la poursuite de la guerre d’extermination contre les peuples palestinien et libanais", selon un communiqué de la présidence de l’Autorité palestinienne.

Au Yémen, les Houthis ont affirmé que l’assassinat de Nasrallah "renforce leur détermination".

Syrie

La Syrie, alliée du Hezbollah, a condamné  l’assassinat de Hassan Nasrallah, dénonçant une "agression méprisable".

"L’entité sioniste confirme à travers cette agression méprisable, une fois de plus (…) son dédain du droit international", a déclaré le ministère syrien des Affaires étrangères dans un communiqué. "Le peuple syrien n’oubliera jamais son soutien", a-t-il ajouté.

Irak

En tuant Hassan Nasrallah, Israël a franchi "toutes les lignes rouges", a affirmé le Premier ministre irakien, qui a annoncé trois jours de deuil en Irak.

Turquie

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a accusé Israël de préparer un "génocide" au Liban, dénonçant des "attaques brutales" visant le Hezbollah qui ont coûté la vie à des centaines de civils.

Russie

La Russie, a dit samedi "condamner fermement" l’assassinat par Israël du chef du Hezbollah.

"Nous condamnons fermement un nouvel assassinat politique commis par Israël", a souligné le ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué, estimant qu’Israël portait "l’entière responsabilité" des conséquences "dramatiques" que l’assassinat du chef du Hezbollah pourrait entraîner dans la région. "Nous demandons instamment à Israël de cesser immédiatement les hostilités" pour "mettre fin à l’effusion de sang", a affirmé la diplomatie russe.

Allemagne

Berlin a déploré une situation "très dangereuse" après la mort du chef du Hezbollah, et un risque de "déstabilisation" qui n’est "pas du tout dans l’intérêt de la sécurité d’Israël".

"Il existe un risque de déstabilisation pour l’ensemble du Liban. Et cela n’est en aucun cas dans l’intérêt de la sécurité d’Israël", a déclaré à la chaîne de télévision allemande ARD, la ministre des Affaires étrangères Annalena Baerbock.

ONU

Le chef de l’ONU a affirmé être "très inquiet de la dramatique escalade" dans la région.