Le gouvernement français a demandé, vendredi, aux universités du pays de "prévenir tout risque de troubles" avant le 7 octobre, date anniversaire de l’attaque du Hamas en Israël et condamné "fermement" de récentes manifestations propalestiniennes dans des établissements parisiens.

Dans une circulaire envoyée aux présidents d’universités et d’établissements supérieurs, le nouveau ministre français de l’Enseignement supérieur, Patrick Hetzel, les a mis en garde sur leur responsabilité dans le "maintien de l’ordre".

Il leur rappelle notamment qu’ils sont "en vertu de la loi, responsables du maintien de l’ordre et de la sécurité dans l’enceinte de l’établissement" et qu’il leur appartient "de faire usage de (leurs) pouvoirs de police pour prévenir tout risque de trouble", "rétablir l’ordre" et "protéger les usagers et les personnels", selon ce texte consulté par l’AFP.

La circulaire leur rappelle aussi de signaler à la justice d’éventuels "faits (..) paraissant suffisamment établis et de nature à constituer un crime ou un délit".

Des manifestations propalestiniennes ont eu lieu mardi et jeudi devant Sciences Po Paris, rassemblant une centaine de personnes mardi, selon l’établissement.

Une manifestation a aussi eu lieu jeudi dans les locaux de l’Inalco (Institut national des langues et civilisations orientales) à Paris, selon le ministère.

M. Hetzel a fait savoir dans un communiqué qu’il "condamne fermement ces actions, qui vont à l’encontre des principes de neutralité et de laïcité du service public de l’enseignement supérieur".

La porte-parole du gouvernement Maud Bregeon a, de son côté, qualifié vendredi d’"inadmissibles" les manifestations à Sciences Po Paris, appelant la nouvelle direction à "prendre ses responsabilités".

Après des mois de crise, la grande école parisienne formant des générations de dirigeants français a un nouveau directeur nommé fin septembre, le diplomate franco-uruguayen Luis Vassy, ancien camarade du président Emmanuel Macron.

"J’espère qu’il opérera un changement de culture au sein de cet établissement", a espéré Mme Bregeon.

Avec AFP