Open d'Australie: retours vers le futur
©Le Grec Stefanos Tsitsipas célèbre sa victoire contre le Tchèque Jiri Lehecka après leur quart de finale à l'Open d'Australie, à Melbourne, mardi. Martin Keep/AFP
Stefanos Tsitsipas et Karen Khachanov chez les hommes, Victoria Azarenka et Elena Rybakina chez les femmes: les quatre premiers qualifiés, mardi à Melbourne, pour les demi-finales de l'Open d'Australie ont déjà l'expérience du dernier carré majeur.

Tsitsipas-Khachanov

Ce sera une quatrième demi-finale australienne en cinq ans pour Tsitsipas après 2019, 2021 et 2022.

Pour y parvenir, le Grec de 24 ans a écarté l'inattendu Tchèque Jiri Lehecka (71e) au terme d'un match très accroché mais que le N.4 mondial a su boucler en trois sets, 6-3, 7-6 (7/2), 6-4.

"Dans le tie break, il était question pour lui de revenir dans le match ou, pour moi, de prendre vraiment l'ascendant", a-t-il souligné pour expliquer la tension du moment et le niveau de jeu qu'il a alors atteint.

Un autre moment clé a été à 3-3 dans le troisième set lorsque, mené 0/40, il a aligné cinq points d'affilée.

"Je m'en suis sorti à l'expérience et avec la bonne attitude", a-t-il commenté à propos de ce jeu.

Fin de parcours plus qu'honorable pour le Tchèque qui se sera fait une réputation en ayant sorti trois têtes de série (Coric, Norrie et Auger-Aliassime).

Le prochain adversaire de Tsitsipas -qui a joué une finale de Majeur, en 2021 à Roland-Garros- sera Karen Khachanov, demi-finaliste du dernier US Open.

Le Russe (20e mondial) a profité de l'abandon de Sebastian Korda (31e), mais il menait 7-6 (7/5), 6-3, 3-0 lorsque son adversaire a jeté l'éponge.

En réalité, seul le premier set a été accroché parce que Korda s'est blessé au poignet en "frappant mal" un retour de service en début de deuxième manche.

A partir de là, "par moments je ne pouvais plus tenir la raquette", a-t-il expliqué. La douleur se faisant de plus en plus intense, il a fini par arrêter.

Mais c'est en conquérant que Khachanov se présentera face à Tsitsipas.


"Ma première demi-finale à l'US Open a renforcé ma confiance en moi, afin de pouvoir montrer qui je suis en réalité et ce dont je suis capable lorsque je joue à mon meilleur niveau", a-t-il prévenu.

La Bélarusse Victoria Azarenka célèbre sa victoire contre l'Américaine Jessica Pegula à l'issue de leur quart de finale à l'Open d'Australie, à Melbourne, mardi. David Gray/AFP

Azarenka-Rybakina

Pour Victoria Azarenka, il s'agit d'un tant attendu retour au plus haut niveau.

Double championne de l'Open d'Australie (2012 et 2013), elle avait encore joué un quart en 2016, mais n'avait plus, sinon, dépassé les 8es de finale atteints l'an dernier.

A 33 ans, elle est donc de retour dans le dernier carré après un performance majeure face à la N.3 mondiale Jessica Pegula, battue 6-4, 6-1.

"J'ai parfaitement exécuté mon plan de jeu et je suis heureuse d'être en demies", a-t-elle analysé en savourant les effets de tout le travail fourni depuis quelques mois pour se renforcer psychologiquement.

"L'an dernier, mon tennis n'était pas mauvais, mais je n'étais pas là mentalement. J'étais anxieuse, hésitante. Alors j'ai beaucoup travaillé sur le mental", a-t-elle expliqué.

Pour aller plus loin, elle devra trouver le moyen de retourner les balles catapultées au service par sa prochaine adversaire Elena Rybakina (25e).

Forte de son titre à Wimbledon l'an dernier, la Kazakhe de 23 ans poursuit sans tambours ni trompettes un parcours pourtant brillant à Melbourne où elle joue le Majeur pour la quatrième fois (meilleur résultat: troisième tour en 2020).

Après avoir écarté notamment la finaliste de l'an dernier Danielle Collins (11e) en trois sets puis la N.1 mondiale Iga Swiatek en deux sets et pas tout à fait une heure et demie, elle n'a pas laissé beaucoup de chances mardi à la Lettonne Jelena Ostapenko (17e) battue 6-2, 6-4.

Elle a notamment assommé son adversaire avec 24 coups gagnants et onze aces pour un total de 35 en cinq matchs dans un tournoi débuté dans l'anonymat des courts annexes. Mais Miss Wimbledon 2022 est maintenant sous les projecteurs du court Rod Laver et ravie d'y être.

"J'ai maintenant l'expérience de Wimbledon et ça m'aide, je sais à quoi m'attendre. Alors je me sens bien et je profite de chaque match que je joue", a assuré la grande joueuse (1,83m) qui s'étonne les rares fois où on la reconnait dans la rue.