Dans un message adressé vendredi soir aux organisateurs, les autorités de Lahore ont interdit la marche prévue le 8 mars prochain pour la Journée internationale des femmes. Ils ont justifié leur décision par les "panneaux et bannières controversés" couramment affichés par les participants à la marche, appelée Aurat, et les problèmes de sécurité.
HRCP is appalled by the response of the local administrations towards various #AuratMarch collectives that have been told they cannot exercise their right to assemble peacefully in public spaces of their choosing. Tweets by AuratAzadiMarch Tweets by AuratMarchMultn #MarchTuHoga pic.twitter.com/fQ64j3Dy3d
— Human Rights Commission of Pakistan (@HRCP87)HRCP is appalled by the response of the local administrations towards various #AuratMarch collectives that have been told they cannot exercise their right to assemble peacefully in public spaces of their choosing. @AuratAzadiMarch @AuratMarchMultn #MarchTuHoga pic.twitter.com/fQ64j3Dy3d
— Human Rights Commission of Pakistan (@HRCP87) March 4, 2023
Droits contre "modestie"
Depuis 2018, des marches sont organisées dans les grandes villes du Pakistan pour attirer l'attention sur les droits des femmes. Les groupes religieux organisent souvent des contre-manifestations appelées "Haya (modestie)", demandant la préservation des valeurs islamiques. Elles ont été maintenues cette année.
Lors de ces rassemblements, les pancartes brandies par les participants abordent des sujets tels que le divorce, le harcèlement sexuel ou encore les menstruations.
En 2020, des groupes d'hommes islamistes avaient jeté des pierres aux femmes participant à la marche. (AFP)
Code "d'honneur"
Une grande partie de la société pakistanaise fonctionne selon un code d'"honneur" strict régissant la vie des femmes que ce soit dans le droit de choisir leur époux, d'avoir des enfants ou encore d'étudier. Chaque année, des centaines de femmes sont tuées par des hommes pour des questions d'"honneur".
Pour Amnesty International, la décision des autorités de Lahore "constitue une restriction illégale et inutile du droit de réunion". Invoquant des problèmes de sécurité, les autorités de la capitale Islamabad ont relégué la marche des femmes dans un parc de la ville où une femme a été victime d'un viol collectif en février.
Maxime Pluvinet avec AFP
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