©(Photo AFP)
Plusieurs groupes de défense des droits humains demandent des comptes un an après le "vendredi sanglant" du 30 septembre 2022, au cours duquel au moins 104 personnes furent tuées par les autorités iraniennes à Zahedan, ville de la province du Sistan-Baloutchistan. La minorité baloutche iranienne, qui a donné son nom à la région, demeure l'un des principaux groupes persécutés par Téhéran
Des groupes de défense des droits humains ont réclamé samedi, un an après la répression sanglante de manifestations dans le sud-est de l'Iran, que les auteurs de ces violences soient jugés.
Selon des militants, les forces de sécurité iraniennes ont tiré sur des manifestants le 30 septembre 2022 à Zahedan, ville de la province du Sistan-Baloutchistan, dans le sud-est de l'Iran.
Au moins 104 personnes ont été tuées, selon l'ONG Iran Human Rights (IHR), basée en Norvège, lors de cette journée baptisée le "vendredi sanglant".
Les manifestations ont été déclenchées après des accusations selon lesquelles un chef de la police d'une autre ville de la province aurait violé une adolescente appartenant à la minorité baloutche.
Elles se sont tenues par ailleurs dans un contexte déjà tendu, marqué par une vague de manifestations à travers le pays après la mort de Mahsa Amini, une Iranienne kurde de 22 ans, décédée trois jours après son arrestation pour infraction au code vestimentaire strict de la République islamique.
Des militants déplorent régulièrement que la minorité baloutche, qui est fortement présente au Sistan-Balouchistan et adhère majoritairement à l'islam sunnite et non au chiisme dominant en Iran, soit victime de discriminations de la part du pouvoir à Téhéran.
"Aucun officiel n'a été tenu responsable pour le meurtre illégal le 30 septembre 2022 de nombreux hommes, femmes et enfants issus de la minorité baloutche opprimée", a déclaré dans un communiqué Amnesty International.
"Pour l'anniversaire du +vendredi sanglant+, nous (...) restons mobilisés pour que justice soit rendue" aux victimes, a ajouté l'ONG.
Si le mouvement de protestation s'est nettement réduit ailleurs dans le pays, les habitants de Zahedan organisent des manifestations hebdomadaires depuis un an, comme vendredi malgré des mesures de sécurité renforcées, selon des militants.
Les forces de sécurité ont tiré à balles réelles et lancé du gaz lacrymogène sur les protestataires, blessant au moins 25 personnes, selon l'ONG Baloch Activists Campaign.
Des images postées sur les réseaux sociaux montrent des gens courant dans la rue pour chercher un abri, sur fond de bruit de tirs, ou des hôpitaux recevant de nombreux blessés, parmi lesquels des enfants.
"C'est la démonstration horrible de la violence aveugle de la République islamique" qui "tente de mettre fin aux manifestations pacifiques", a déclaré Hadi Ghaemi, directeur exécutif du Center for Human Rights in Iran (CHRI), basé à New York.
"Il est impératif que les responsables iraniens soient tenus responsables par la communauté internationale", a-t-il dit.
Malo Pinatel, avec AFP
Des groupes de défense des droits humains ont réclamé samedi, un an après la répression sanglante de manifestations dans le sud-est de l'Iran, que les auteurs de ces violences soient jugés.
Selon des militants, les forces de sécurité iraniennes ont tiré sur des manifestants le 30 septembre 2022 à Zahedan, ville de la province du Sistan-Baloutchistan, dans le sud-est de l'Iran.
Au moins 104 personnes ont été tuées, selon l'ONG Iran Human Rights (IHR), basée en Norvège, lors de cette journée baptisée le "vendredi sanglant".
Les manifestations ont été déclenchées après des accusations selon lesquelles un chef de la police d'une autre ville de la province aurait violé une adolescente appartenant à la minorité baloutche.
Elles se sont tenues par ailleurs dans un contexte déjà tendu, marqué par une vague de manifestations à travers le pays après la mort de Mahsa Amini, une Iranienne kurde de 22 ans, décédée trois jours après son arrestation pour infraction au code vestimentaire strict de la République islamique.
Des militants déplorent régulièrement que la minorité baloutche, qui est fortement présente au Sistan-Balouchistan et adhère majoritairement à l'islam sunnite et non au chiisme dominant en Iran, soit victime de discriminations de la part du pouvoir à Téhéran.
"Aucun officiel n'a été tenu responsable pour le meurtre illégal le 30 septembre 2022 de nombreux hommes, femmes et enfants issus de la minorité baloutche opprimée", a déclaré dans un communiqué Amnesty International.
"Pour l'anniversaire du +vendredi sanglant+, nous (...) restons mobilisés pour que justice soit rendue" aux victimes, a ajouté l'ONG.
Si le mouvement de protestation s'est nettement réduit ailleurs dans le pays, les habitants de Zahedan organisent des manifestations hebdomadaires depuis un an, comme vendredi malgré des mesures de sécurité renforcées, selon des militants.
Les forces de sécurité ont tiré à balles réelles et lancé du gaz lacrymogène sur les protestataires, blessant au moins 25 personnes, selon l'ONG Baloch Activists Campaign.
Des images postées sur les réseaux sociaux montrent des gens courant dans la rue pour chercher un abri, sur fond de bruit de tirs, ou des hôpitaux recevant de nombreux blessés, parmi lesquels des enfants.
"C'est la démonstration horrible de la violence aveugle de la République islamique" qui "tente de mettre fin aux manifestations pacifiques", a déclaré Hadi Ghaemi, directeur exécutif du Center for Human Rights in Iran (CHRI), basé à New York.
"Il est impératif que les responsables iraniens soient tenus responsables par la communauté internationale", a-t-il dit.
Malo Pinatel, avec AFP