Les milieux politiques proches de l’équipe du président Michel Aoun reconnaissent que deux sujets principaux préoccupent actuellement le camp présidentiel, à quelques semaines du départ du président Michel Aoun. Le régime voudrait, d’abord, que le président signe l’accord sur la démarcation des frontières maritimes avec Israël de manière à être témoin du lancement du chantier d’exploration gazière et se vanter ainsi du fait que c’est sous son mandat que le Liban est entré dans le club des pays pétroliers.

La seconde préoccupation est de libérer de prison les détenus dans l’affaire de l’explosion au Port de Beyrouth, notamment le directeur des douanes, Badri Daher. Les aounistes exigent à cette fin la désignation d’un juge suppléant au juge Tarek Bitar, en charge de l’enquête. Cette démarche est qualifiée de " pure hérésie " par divers milieux politiques locaux.

Les cercles de l’opposition affirment sur ce plan que le mandat de Michel Aoun a échoué à mettre en place toutes les réformes requises qui s’inscrivaient dans le cadre du slogan de " la réforme et du changement ". Le gendre du président et chef du Courant patriotique libre, Gebran Bassil, a bien exploité ce slogan pour se lancer dans des vendettas politiques, afin de développer ses propres affaires et, finalement, protéger la corruption.