Le président de la Chambre, Nabih Berry, pourrait lancer une nouvelle initiative parlementaire pour essayer de rapprocher les points de vue et de paver la voie à une entente autour d’un candidat à la présidence de la République.

C’est ce qu’indique un ancien ministre proche de Aîn el-Tiné (siège de la présidence du Parlement) en indiquant que M. Berry a regretté d’avoir appelé à un dialogue national entre toutes les forces politiques pour dégager un compromis qui débloquerait la présidentielle. Le président du Parlement estime qu’il aurait dû mener des concertations limitées, avec chaque bloc parlementaire, après avoir constaté qu’une entente est pratiquement impossible entre les différentes forces politiques.

Selon cet ancien ministre, au cas où ces concertations seraient lancées, Nabih Berry va se contenter de poser deux questions seulement à chaque bloc parlementaire : qui est votre candidat à la tête de l’État et contre qui mettez-vous un veto ?

Les résultats obtenus lui permettront de limiter le choix à trois personnalités qu’il va essayer de promouvoir au double plan local et international, croit savoir la même source, qui n’exclut pas une coordination à ce niveau avec le patriarcat maronite ainsi qu’avec le chef du PSP, le leader druze Walid Joumblatt. Les deux s’efforcent, chacun de son côté, de briser l’immobilisme qui laisse le pays sans président et qui accentue la crise inédite dans laquelle le Liban est plongé depuis plus de deux ans.